Industrie du textile: ce qui freine le décollage
(Cameroon Tribune) Après plus de 50 ans d’activité, les machines de la CICAM,
unique producteur local, sont dépassées. Du coup, les produits venus
d’Asie et d’Afrique de l’Ouest ont investi le marché.
Le pagne est revenu à la mode au Cameroun. C’est le moins que l’on puisse dire. Loin de la petite couturière du quartier, ce sont désormais les designers
et les stylistes modélistes de renom qui font la part belle aux tissus dits africains.
Et il n’est plus seulement question de produire des « Kabas » et autres boubous traditionnels. Non, le pagne passe dorénavant sous toutes les coupes : tailleurs vestes et pantalons, robes de soirée, mixtes divers de bazin et de tissus dits classiques. Mais d’où vient donc la matière première utilisée au Cameroun, pagne et autres étoffes indispensables au développement de la filière textile/confection ?
« De Chine, à plus de 80% », révèle Emmanuel Pohowé, DGA de la Cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM). Laquelle détient le monopole de la production textile dans le pays. Mieux, la CICAM est la seule industrie textile rescapée de la CEMAC. Pourtant, sa part sur le marché local n’est évaluée qu’à 5%, contre 85% en 1985…
La faiblesse de l’industrie du textile au Cameroun est encore plus accentuée quand on sait que la matière première, le coton, est produit localement, en quantité et en qualité. En effet, le Cameroun produit annuellement 350 mille tonnes de coton et est capable du double, compte tenu de la disponibilité de la main d’œuvre et des espaces cultivables.
Mohamadou Bayero, directeur général de la Société de développement du coton du Cameroun (SODECOTON), indique qu’actuellement l’on est plutôt en train de freiner l’élan des cultivateurs, pour cause de vétusté des machines d’égrainage et des camions de ramassage des productions auprès des agriculteurs.
Vétusté des machines. Voilà le problème également posé au niveau de la CICAM, pour justifier sa faible productivité. Du coup, le coton camerounais est exporté à vil prix et revient s’accaparer le marché local sous forme de tissus, dont le pagne…
A propos, si le pagne issu de l’Afrique de l’Ouest, (Nigéria, Ghana, Côte d’Ivoire, etc.) est de qualité et vendu à prix d’or, il fait désormais face à la contrefaçon et au bas de gamme asiatique, disponible pour toutes les bourses. Et si la CICAM survit malgré tout, c’est grâce à la culture camerounaise qui veut que tout événement, heureux ou malheureux, ait son pagne.
On connait le célèbre pagne du 8 mars, qui constitue assurément la plus grosse rentrée de fonds pour l’industriel Cameroun. Pour les autres évènements, il s’agit hélas, de marchés sporadiques et extrêmement réduits. Un plan de relance est en cours. Vivement le retour du Made in Cameroon.
Le pagne est revenu à la mode au Cameroun. C’est le moins que l’on puisse dire. Loin de la petite couturière du quartier, ce sont désormais les designers
et les stylistes modélistes de renom qui font la part belle aux tissus dits africains.
Et il n’est plus seulement question de produire des « Kabas » et autres boubous traditionnels. Non, le pagne passe dorénavant sous toutes les coupes : tailleurs vestes et pantalons, robes de soirée, mixtes divers de bazin et de tissus dits classiques. Mais d’où vient donc la matière première utilisée au Cameroun, pagne et autres étoffes indispensables au développement de la filière textile/confection ?
« De Chine, à plus de 80% », révèle Emmanuel Pohowé, DGA de la Cotonnière industrielle du Cameroun (CICAM). Laquelle détient le monopole de la production textile dans le pays. Mieux, la CICAM est la seule industrie textile rescapée de la CEMAC. Pourtant, sa part sur le marché local n’est évaluée qu’à 5%, contre 85% en 1985…
La faiblesse de l’industrie du textile au Cameroun est encore plus accentuée quand on sait que la matière première, le coton, est produit localement, en quantité et en qualité. En effet, le Cameroun produit annuellement 350 mille tonnes de coton et est capable du double, compte tenu de la disponibilité de la main d’œuvre et des espaces cultivables.
Mohamadou Bayero, directeur général de la Société de développement du coton du Cameroun (SODECOTON), indique qu’actuellement l’on est plutôt en train de freiner l’élan des cultivateurs, pour cause de vétusté des machines d’égrainage et des camions de ramassage des productions auprès des agriculteurs.
Vétusté des machines. Voilà le problème également posé au niveau de la CICAM, pour justifier sa faible productivité. Du coup, le coton camerounais est exporté à vil prix et revient s’accaparer le marché local sous forme de tissus, dont le pagne…
A propos, si le pagne issu de l’Afrique de l’Ouest, (Nigéria, Ghana, Côte d’Ivoire, etc.) est de qualité et vendu à prix d’or, il fait désormais face à la contrefaçon et au bas de gamme asiatique, disponible pour toutes les bourses. Et si la CICAM survit malgré tout, c’est grâce à la culture camerounaise qui veut que tout événement, heureux ou malheureux, ait son pagne.
On connait le célèbre pagne du 8 mars, qui constitue assurément la plus grosse rentrée de fonds pour l’industriel Cameroun. Pour les autres évènements, il s’agit hélas, de marchés sporadiques et extrêmement réduits. Un plan de relance est en cours. Vivement le retour du Made in Cameroon.
Commentaires
Enregistrer un commentaire