Les pays africains saluent la coopération "efficace" avec la Chine!!!
JOHHANESBURG,
3 décembre (Xinhua) -- Les pays africains réunis au sein du Forum sur
la coopération sino-africaine (FCSA, ou FOCAC en anglais), qui célèbre
cette année ses 15 ans d'activité, ont salué à l'unanimité jeudi à
Pretoria en Afrique du Sud, à l'occasion d'une conférence ministérielle à
laquelle ont pris part plus d'une quarantaine de dirigeants du
continent, la relation marquée par un partenariat "efficace" et
"flexible" avec la Chine.
"Pour
l'Afrique d'une manière générale,
si nous regardons un peu en arrière les 15 ans de coopération Chine-Afrique, nous ne pouvons que tirer un bilan positif, les engagements pris de part et d'autre ont été remplis", a souligné dans un entretien à Xinhua, Aichatou Boulama Kané, ministre nigérienne des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Nigériens de l'extérieur.
si nous regardons un peu en arrière les 15 ans de coopération Chine-Afrique, nous ne pouvons que tirer un bilan positif, les engagements pris de part et d'autre ont été remplis", a souligné dans un entretien à Xinhua, Aichatou Boulama Kané, ministre nigérienne des Affaires étrangères, de la Coopération, de l'Intégration africaine et des Nigériens de l'extérieur.
Prélude
au sommet de Johannesburg, le premier en Afrique, prévu vendredi et
samedi, en présence du président chinois Xi Jinping, la sixième réunion
ministérielle du FCSA s'est tenue dans la capitale sud-africaine, sous
le thème "la Chine et l'Afrique avancent ensemble : coopération
gagnant-gagnant pour un développement commun".
Ces
assises, ouvertes par la ministre sud-africaine des Relations
internationales et de la Coopération, Maite Nkoana-Mashabane, et le
ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, ont approuvé les
projets d'une déclaration politique et d'un plan d'action triennal
2016-2018, qui restent à être entérinés par les chefs d'Etat et de
gouvernement pour servir de nouveau cadre de référence pour cette
relation.
De
l'avis du ministre mauritanien des Affaires étrangères et de la
Coopération, Hamadi Meimou, "à en juger par le volume des échanges
commerciaux, c'est déjà un partenariat qui se situe à un niveau très
élevé, parce qu'il s'agit de 300 milliards de dollars pour 2015, on en
était à 220 milliards en 2014. Donc, le volume est très important".
"Il
y a également, a-t-il ajouté à Xinhua, les investissements qui le sont,
qui montent à 30 milliards, et les investissements africains en Chine
se montant à 15 milliards. Bien sûr, il y a des interventions dans les
divers secteurs, l'agriculture, l'industrie, les infrastructures,
l'éducation, la santé, divers secteurs qui connaissent également des
avancées significatives grâce à ce partenariat".
Pour
cette raison, la Chine a ravi à l'Union européenne (UE) la place de
premier partenaire commercial de l'Afrique. "Depuis 2000, on a assisté à
un développement exponentiel de la coopération entre la Chine et
l'Afrique dans tous les domaines", renchérit le ministre sénégalais des
Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur, Mankeur Ndiaye.
Le
ministre togolais des Affaires étrangères, de la Coopération et de
l'Intégration africaine, le professeur Robert Dussey, a indiqué que "nos
partenaires chinois sont très flexibles".
"D'abord,
ils ne nous donnent pas de leçons, ils comprennent nos réalités, nous
comprenons leurs réalités. Nous parlons le même langage, pays du
Tiers-Monde qui vont vers le développement", a-t-il souligné.
"Et
ils ne se mêlent pas des affaires politiques [de leurs partenaires],
poursuit-il, ils viennent pour nous aider à transformer nos pays, à
faire de nos pays des pays émergents. Nous sommes fiers de travailler
avec eux dans ce sens".
"La
Chine est un pays qui a des liens historiques avec l'Afrique, mais qui a
un modèle de coopération assez particulier, qui tient compte des
priorités des pays, qui montre aussi beaucoup de respect pour nos pays",
se réjouit aussi la ministre rwandaise des Affaires étrangères et du
Développement international, Louise Mushikiwabo.
Les
pays membres du FCSA expriment leur satisfaction face aux réalisations
émanant de ce partenariat appelé, selon eux, à se renforcer davantage au
cours des prochaines années où, en plus des domaines traditionnels
formés de la santé, des infrastructures, de l'agriculture, de
l'éducation, l'accent sera mis aussi sur l'industrialisation puis la
paix et la sécurité.
"Tous
les participants à ce forum ont salué l'exemplarité de la coopération
chinoise qui est une coopération gagnant-gagnant, une coopération
désintéressée, qui prend en compte les préoccupations africaines et qui
part justement des préoccupations africaines. Ce sont les pays mêmes qui
définissent leurs priorités. En tout cas, la Chine se fait le plaisir
de suivre", a confirmé Mankeur Ndiaye.
"La
Chine peut aider l'Afrique à décoller sur le plan industriel, parce que
l'Afrique regorge de ressources de plusieurs sortes, en particulier
l'énergie pour laquelle nous avons des problèmes en Afrique. Etant donné
que notre production est insuffisante, nous pourrons
nous tourner
résolument vers ce qu'on appelle l'énergie propre, c'est-à-dire
l'énergie renouvelable", estime de son côté le ministre mauritanien des
Affaires étrangères et de la Coopération.
Selon
lui, "de ce point de vue, la Chine a une très grande expérience. En
matière d'industrie, nous pensons qu'elle pourra aider l'Afrique à
transformer ses matières premières en produits finis et donc créer de la
valeur ajoutée, des emplois pour lutter contre la pauvreté et améliorer
les performances qui déjà depuis une décennie sont enregistrées au
niveau de plusieurs pays africains : on est à une croissance à deux
chiffres dans certains pays africains".
C'est
une préoccupation partagée par le ministre béninois de l'Industrie et
du Commerce, Ibrahim Kombiéni, qui insiste qu'"aucun pays ne peut se
développer dans ce monde sans le développement de l'industrie. Pendant
longtemps, depuis les indépendances, on évolue à petits pas. Aujourd'hui
nos nouveaux partenaires sont les Chinois, qui sont prêts à apporter un
coup de main, surtout cette coopération gagnant-gagnant“.
Source: http://www.focac.org/fra/zxxx/t1321308.htm
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