La répartition du Budget 2016
Par Jean Francis BELIBI
Le 21 décembre dernier, le président de la République a promulgué la loi N°2015/019 du 21 décembre 2015 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2016. C’est une nouvelle année budgétaire qui va donc s’ouvrir avec un ensemble d’innovations. Pour cet exercice, l’Etat du Cameroun va fonctionner avec un budget équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 4 234,7 milliards de F, contre 3 746,6 milliards de F en 2015, soit une augmentation de 488,1 milliards de F en valeur absolue et de 13,02% en valeur relative. En présentant le programme économique, financier,
social et culturel du gouvernement pour l’exercice 2016 le 20 novembre dernier à l’Assemblée nationale, le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang, a néanmoins tenu à relever que cet accroissement apparent du budget se justifie notamment « par l’optimisation du niveau des recettes traditionnelles attendues, auxquelles s’ajoutent les recettes issues des privatisations et de l’émission d’Eurobonds ».
Ce budget repose sur l’hypothèse de croissance du Produit intérieur brut (Pib) réel de 6%, et d’un taux d’inflation de 3%. Le chef du gouvernement a tenu à préciser devant la représentation nationale que l’élaboration de cette loi de finances a tenu compte des instructions du président de la République relatives à la réduction du train de vie de l’Etat. Dans ce sens, l’on enregistre une baisse de 178,7 milliards de F sur les dépenses de fonctionnement par rapport à 2015. Pour sa part, le volet relatif aux investissements continue de constituer l’une des préoccupations des pouvoirs publics. On observe ainsi que dans la loi promulguée par le président de la République, la part réservée aux investissements publics est de l’ordre de 1 525,8 milliards de F du volume global du budget général. La hausse est de 375,8 milliards de F. Ce qui représente 36,04% contre 30,7% par rapport à 2015. Une évolution qui se veut un signal positif et témoigne de la volonté du gouvernement de stimuler les investissements publics. Les populations camerounaises attendent, en effet, de voir améliorer leurs conditions de vie au quotidien, ce qui constitue d’ailleurs l’une des directives données au gouvernement par le président de la République dans le cadre de la circulaire relative à la préparation de cette loi de finances qui a été rendue publique en août dernier.
Certaines mesures dans le cadre de l’élargissement de l’assiette fiscale sont annoncées par cette loi. On peut relever ici, l’institution du prélèvement de 2% sur les recettes des opérateurs de téléphonie, ce dans le cadre des communications téléphoniques mobiles et des services internet. Pour financer la modernisation et la sécurisation du passeport ordinaire, l’on enregistre un relèvement des droits de timbre de 50 000 F à 75 000 F sur l’établissement de ce document de voyage. L’on enregistre également la taxation des importations du riz et du ciment, une mesure suspendue il y a près de huit ans. D’autres mesures dans ce sens sont prévues.
Pour revenir aux dépenses, il faut signaler qu’elles intègrent notamment les contraintes sécuritaires du moment, liées à la guerre que le Cameroun mène contre la secte islamiste Boko Haram dans la partie septentrionale et contre les bandes armées venues de la République centrafricaine du côté de l’Est. Il faudra également y inclure les charges liées à la mise en œuvre du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance, de même que celles relatives aux préparatifs des Coupes d’Afrique des Nations de football 2016 et 2019 que le Cameroun va accueillir et dont les préparatifs s’intensifient. Mais le gouvernement entend, par ailleurs, mettre l’accent sur la lutte contre la pauvreté et la vie chère.
A travers la loi de finances promulguée par le chef de l’Etat, les différents départements ministériels et administrations concernées sont désormais fixés sur ce qui leur est alloué pour l’exercice 2016. Un exercice qui se veut le premier du triennat 2016-2018.
Le 21 décembre dernier, le président de la République a promulgué la loi N°2015/019 du 21 décembre 2015 portant loi de finances de la République du Cameroun pour l’exercice 2016. C’est une nouvelle année budgétaire qui va donc s’ouvrir avec un ensemble d’innovations. Pour cet exercice, l’Etat du Cameroun va fonctionner avec un budget équilibré en recettes et en dépenses à la somme de 4 234,7 milliards de F, contre 3 746,6 milliards de F en 2015, soit une augmentation de 488,1 milliards de F en valeur absolue et de 13,02% en valeur relative. En présentant le programme économique, financier,
social et culturel du gouvernement pour l’exercice 2016 le 20 novembre dernier à l’Assemblée nationale, le Premier ministre, chef du gouvernement, Philemon Yang, a néanmoins tenu à relever que cet accroissement apparent du budget se justifie notamment « par l’optimisation du niveau des recettes traditionnelles attendues, auxquelles s’ajoutent les recettes issues des privatisations et de l’émission d’Eurobonds ».
Ce budget repose sur l’hypothèse de croissance du Produit intérieur brut (Pib) réel de 6%, et d’un taux d’inflation de 3%. Le chef du gouvernement a tenu à préciser devant la représentation nationale que l’élaboration de cette loi de finances a tenu compte des instructions du président de la République relatives à la réduction du train de vie de l’Etat. Dans ce sens, l’on enregistre une baisse de 178,7 milliards de F sur les dépenses de fonctionnement par rapport à 2015. Pour sa part, le volet relatif aux investissements continue de constituer l’une des préoccupations des pouvoirs publics. On observe ainsi que dans la loi promulguée par le président de la République, la part réservée aux investissements publics est de l’ordre de 1 525,8 milliards de F du volume global du budget général. La hausse est de 375,8 milliards de F. Ce qui représente 36,04% contre 30,7% par rapport à 2015. Une évolution qui se veut un signal positif et témoigne de la volonté du gouvernement de stimuler les investissements publics. Les populations camerounaises attendent, en effet, de voir améliorer leurs conditions de vie au quotidien, ce qui constitue d’ailleurs l’une des directives données au gouvernement par le président de la République dans le cadre de la circulaire relative à la préparation de cette loi de finances qui a été rendue publique en août dernier.
Certaines mesures dans le cadre de l’élargissement de l’assiette fiscale sont annoncées par cette loi. On peut relever ici, l’institution du prélèvement de 2% sur les recettes des opérateurs de téléphonie, ce dans le cadre des communications téléphoniques mobiles et des services internet. Pour financer la modernisation et la sécurisation du passeport ordinaire, l’on enregistre un relèvement des droits de timbre de 50 000 F à 75 000 F sur l’établissement de ce document de voyage. L’on enregistre également la taxation des importations du riz et du ciment, une mesure suspendue il y a près de huit ans. D’autres mesures dans ce sens sont prévues.
Pour revenir aux dépenses, il faut signaler qu’elles intègrent notamment les contraintes sécuritaires du moment, liées à la guerre que le Cameroun mène contre la secte islamiste Boko Haram dans la partie septentrionale et contre les bandes armées venues de la République centrafricaine du côté de l’Est. Il faudra également y inclure les charges liées à la mise en œuvre du Plan d’urgence triennal pour l’accélération de la croissance, de même que celles relatives aux préparatifs des Coupes d’Afrique des Nations de football 2016 et 2019 que le Cameroun va accueillir et dont les préparatifs s’intensifient. Mais le gouvernement entend, par ailleurs, mettre l’accent sur la lutte contre la pauvreté et la vie chère.
A travers la loi de finances promulguée par le chef de l’Etat, les différents départements ministériels et administrations concernées sont désormais fixés sur ce qui leur est alloué pour l’exercice 2016. Un exercice qui se veut le premier du triennat 2016-2018.
Commentaires
Enregistrer un commentaire