Le Fançais Eramet va installer une unité de transformation pilote du rutile au Cameroun


 (Investir au Cameroun) - Le groupe industriel et minier français Eramet, détenteur depuis 2019 de permis d’exploration sur le rutile au Cameroun, a entamé la 2e phase de ses travaux d’exploration sur le bloc rutilifère d’Akonolinga, dans la région du Centre du pays. C’est le constat qu’a fait le 7 janvier 2021 Fuh Calistus Gentry, le secrétaire d’État auprès du ministre des Mines, au cours d’une descente sur le site.

« Nous sommes très satisfaits que le cahier de charges soit bien respecté. Le plus intéressant dans cette 2e phase est l’unité pilote de transformation,

qui va donner des indications sur comment le minerai sera exploité », a confié le secrétaire d’État auprès du ministre des Mines à Cameroon Tribune, le quotidien à capitaux publics.

Pour rappel, l’aboutissement des travaux d’exploration lancés en 2019 par Eramet sur le bloc d’Akonolinga est prévu au bout de 3 ans, avec la signature d’une convention d’investissement. Cette convention avec le gouvernement camerounais ouvrira alors la voie à l’exploitation industrielle du rutile d’Akonolinga, dont le potentiel est actuellement estimé à 500 000 tonnes.

« Les teneurs préliminaires sont encourageantes et nous sommes sûrs que le premier gisement n’est pas seulement confirmé, mais qu’il y a des réserves qui vont s’ajouter à ce gisement », a indiqué Fuh Calistus Gentry, lors de sa récente descente sur le terrain à Akonolinga.

Officiellement, le potentiel rutilifère du Cameroun avoisine 3 millions de tonnes, faisant du pays la deuxième réserve mondiale de ce minerai, derrière la Sierra Leone. De ce point de vue, l’exploitation du rutile d’Akonolinga fera du Cameroun l’un des acteurs majeurs du marché mondial des métaux d’alliages et de la métallurgie, dont la matière première provient du rutile. Un tel scénario dopera la contribution du secteur de la mine solide au PIB du pays. Cette contribution est actuellement estimée à moins de 1% par les officiels Camerounais.

Brice R. Mbodiam  

Commentaires