Quatrième édition d’Ifrane Forum: Pas de croissance durable en Afrique sans innovation
Par Mohamed Amine Hafidi, lematin.ma
En effet, parmi le Top 20 de l’indice mondial de l’innovation 2018, figurent seulement six économies africaines. Si plusieurs pays comme le Kenya, le Rwanda ou l’Afrique du Sud avancent à grands pas en termes d’innovation, d’autres peinent toujours à se positionner. «Il faut se pencher sérieusement sur l’intégration africaine. Le commerce régional en Afrique est très limité et le continent fait aujourd’hui face à plusieurs défis. Je pense que la croissance durable du continent est étroitement liée à la création d’un climat propice à l’investissement, à l’entrepreneuriat et à l’innovation», a déclaré Pascal Akoussoulèlou Bodjona, ancien ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales du Togo.
Un avis partagé par Moubarack Lo, DG du bureau de prospective économique du Sénégal. Pour cet ancien économiste en chef du Premier ministre sénégalais, le principal atout du continent réside dans sa jeunesse. Or, «le défi aujourd’hui est de catalyser le potentiel de cette jeunesse et d’en faire une force de développement et de création de richesses. Il faut encourager l’entrepreneuriat des jeunes et l’innovation en créant un écosystème qui fonctionne et qui soit adapté aux réalités de chaque pays. Le Maroc est en train de le faire et je ne peux que le saluer», nous a déclaré Moubarack Lo.
Des exemples de réussite ont été partagés lors de cette première journée, comme le cas sénégalais. Le pays qui souffre d’une sous-industrialisation, d’une faible croissance et d’un manque en qualifications, mise fort sur sa jeunesse et sur l’innovation, a souligné Ibrahim Al Khalil Seck, ambassadeur du Sénégal au Maroc. Et le pays compte y mettre les moyens. D’ici 3 ans, le budget réservé à la recherche-développement devra pratiquement doubler. De même, en termes de formation, le pays a été l’un des premiers de la région à innover. En 2014, une université virtuelle a vu le jour, des milliers d’étudiants s’y sont inscrits et des formations en master et doctorat en intelligence artificielle et robotique ont été initiées.
L’Afrique de demain dépendra
de la capacité à innover et créer de la richesse locale. Les
participants d’Ifrane Forum en sont convaincus et mettent en avant les
atouts du continent comme sa jeunesse, dont il faut catalyser le
potentiel pour en faire une force de développement et de création de
valeur.
Thinking outside of the box. «Les entrepreneurs africains
doivent aujourd’hui penser différemment, innover et ne pas se
contenter
d’importer des concepts». «L’Afrique de demain dépendra de notre
capacité à innover et créer de la richesse locale». Ce sont là
quelques-uns des principaux messages de la première journée d’Ifrane
Forum, le sommet africain du commerce et de l’investissement. Pour sa
quatrième édition, qui a débuté hier et se poursuit jusqu’au 6 décembre,
le forum se tient sur le thème «Entreprendre et innover pour
transformer l’Afrique». Un thème d’un enjeu majeur.En effet, parmi le Top 20 de l’indice mondial de l’innovation 2018, figurent seulement six économies africaines. Si plusieurs pays comme le Kenya, le Rwanda ou l’Afrique du Sud avancent à grands pas en termes d’innovation, d’autres peinent toujours à se positionner. «Il faut se pencher sérieusement sur l’intégration africaine. Le commerce régional en Afrique est très limité et le continent fait aujourd’hui face à plusieurs défis. Je pense que la croissance durable du continent est étroitement liée à la création d’un climat propice à l’investissement, à l’entrepreneuriat et à l’innovation», a déclaré Pascal Akoussoulèlou Bodjona, ancien ministre de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales du Togo.
Un avis partagé par Moubarack Lo, DG du bureau de prospective économique du Sénégal. Pour cet ancien économiste en chef du Premier ministre sénégalais, le principal atout du continent réside dans sa jeunesse. Or, «le défi aujourd’hui est de catalyser le potentiel de cette jeunesse et d’en faire une force de développement et de création de richesses. Il faut encourager l’entrepreneuriat des jeunes et l’innovation en créant un écosystème qui fonctionne et qui soit adapté aux réalités de chaque pays. Le Maroc est en train de le faire et je ne peux que le saluer», nous a déclaré Moubarack Lo.
Des exemples de réussite ont été partagés lors de cette première journée, comme le cas sénégalais. Le pays qui souffre d’une sous-industrialisation, d’une faible croissance et d’un manque en qualifications, mise fort sur sa jeunesse et sur l’innovation, a souligné Ibrahim Al Khalil Seck, ambassadeur du Sénégal au Maroc. Et le pays compte y mettre les moyens. D’ici 3 ans, le budget réservé à la recherche-développement devra pratiquement doubler. De même, en termes de formation, le pays a été l’un des premiers de la région à innover. En 2014, une université virtuelle a vu le jour, des milliers d’étudiants s’y sont inscrits et des formations en master et doctorat en intelligence artificielle et robotique ont été initiées.
Commentaires
Enregistrer un commentaire