La Banque mondiale et la BAD proposent un nouveau modèle économique de la Banque camerounaise des PME

La Banque mondiale et la BAD proposent un nouveau modèle économique de la Banque camerounaise des PME(Investir au Cameroun) - Le modèle économique de la Banque camerounaise des Petites et moyennes entreprises (PME) est en cours de révision. De source fiable, les concertations entre les autorités camerounaises avec la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD) ont été entamées et un plan de restructuration a été décidé au mois d’août 2018.
Le nouveau modèle économique
de cet établissement bancaire public, a appris investiraucameroun, « s’appuiera sur le financement indirect auprès des banques commerciales (garanties, lignes de financement) et le cofinancement avec les banques commerciales et prévoira un abandon progressif du financement direct des PME au guichet de la banque ».
Par ailleurs, ajoute nos sources, le nouveau modèle permettra notamment de s’appuyer sur l’expertise des banques commerciales en termes de gestion des risques et aura un effet multiplicateur en incitant les banques commerciales à octroyer plus de crédits aux PME.
Dans le cadre du programme économique triennal (2017-2019) qui le lie au Cameroun, le Fonds monétaire international (FMI) a proposé une restructuration de la Banque des petites et moyennes entreprises fonctionnelle seulement depuis trois ans. « Le plan d’affaires de la Banque des PME sera remis à jour. En particulier, nous étudierons la possibilité de favoriser l’octroi de garanties ou de lignes de financement à des banques commerciales plutôt que l’octroi de prêts directs.», avait suggéré le FMI dans son rapport publié sur le Cameroun, le 16 janvier 2018. Et pour cause, selon Bretton Woods, l’accès élargi aux services financiers, particulièrement pour les PME, reste évasif.
En juillet 2017, la Banque des PME a présenté un bilan selon lequel, il a accordé 11,5 milliards FCFA de prêts et près de 40 milliards de caution, au profit de 1 600 personnes.
Seulement, la rentabilité de ces prêts n’a pas produit les effets escomptés ; d’où la restructuration en cours.
Sylvain Andzongo

Commentaires