Union Africaine: Une décision majeure
Par Paul EBOA, Cameroon Tribune
L’adoption du principe de prélever une taxe de 0,2% sur les importations des Etats-membres de l’Union africaine (UA), à l’exception de certains produits de première nécessité, participe du souci d’assurer le financement de l’organisation panafricaine par les Etats-membres.
Dès lors, la mise en œuvre de la nouvelle décision des chefs d’Etat est cruciale quand on sait que le principe des taxes sur les billets d’avion, les séjours d’hôtels et les SMS téléphoniques adopté en 2014 n’est jamais entré en vigueur. Dans un contexte où plusieurs dirigeants attendent des changements concrets dans la gouvernance continentale, il ne tient qu’aux Africains de concrétiser l’option du sommet de Kigali. S’ils y parviennent, on pourra alors affirmer que le 27e sommet aura innové en consacrant le début d’une nouvelle approche axée sur l’efficacité.
L’adoption du principe de prélever une taxe de 0,2% sur les importations des Etats-membres de l’Union africaine (UA), à l’exception de certains produits de première nécessité, participe du souci d’assurer le financement de l’organisation panafricaine par les Etats-membres.
Cette
décision est d’autant plus capitale que la dépendance financière de
l’organisation n’honore
pas du tout le continent africain. Le budget de
l’UA pour l’exercice 2016-2017 s’élève à 707 millions d’euros, hors
opérations de maintien de la paix. 73 % relèvent de l’apport des
donateurs étrangers à savoir l’Union européenne, les Etats-Unis
d’Amérique, la Chine et la Banque mondiale. Théoriquement, le reste de
ce budget est à la charge des Etats- membres. Bien que réduits à
ne fournir que la maigre portion du budget panafricain, certains
Etats-membres n’arrivent pas à honorer leurs engagements à cause des
retards et des défauts de paiement. Le financement de l’organisation
multilatérale grâce aux importations a non seulement vocation à corriger
ce genre de faiblesse mais également
à doter l’UA des moyens substantiels. En finançant à 100% les activités
opérationnelles de la commission de l’Union africaine par les
Etats-membres et en dégageant des moyens supplémentaires à toutes fins
utiles. Pour peu que les autorités fiscales africaines intègrent
rapidement l’importance de cette taxe à travers sa collecte et son
reversement à l’Union africaine. Ce qui permettrait à l’organisation
panafricaine de générer 1,1 milliard d’euros par an, selon le ministre
rwandais de l’Economie et des Finances, Claver Gatete. Et donc réaliser
un grand bond en avant pour l’autonomie et la dignité africaines.Dès lors, la mise en œuvre de la nouvelle décision des chefs d’Etat est cruciale quand on sait que le principe des taxes sur les billets d’avion, les séjours d’hôtels et les SMS téléphoniques adopté en 2014 n’est jamais entré en vigueur. Dans un contexte où plusieurs dirigeants attendent des changements concrets dans la gouvernance continentale, il ne tient qu’aux Africains de concrétiser l’option du sommet de Kigali. S’ils y parviennent, on pourra alors affirmer que le 27e sommet aura innové en consacrant le début d’une nouvelle approche axée sur l’efficacité.
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