Exécution du BIP 2016: tendance à la hausse
Par ESSAMA ESSOMBA, Cameroon Tribune
Par rapport à l’année précédente 2015, le budget d’investissement public de l’année en cours connaît une amélioration dans la consommation des six premiers mois.
Par rapport à l’année précédente 2015, le budget d’investissement public de l’année en cours connaît une amélioration dans la consommation des six premiers mois.
Les
responsables des services centraux et déconcentrés des ministères en
charge de l’exécution du budget d’investissement public ou BIP (MINEPAT,
MINFI) tiendront le 27 juillet prochain à Yaoundé une réunion
consacrée
à la revue des six premiers mois de l’année 2016. Cette
réunion se prépare d’ores et déjà avec une attention d’autant plus
suivie que la sous-consommation du BIP a été décriée pendant des années.
Cependant, selon des sources dignes de foi au MINEPAT, la tendance
cette année est plutôt à l’amélioration de la consommation du BIP, au
regard des six mois écoulés. Il y a lieu de rappeler que le budget
d’investissement public de l’exercice 2016 s’élève à 1525,8 milliards
Fcfa contre 1150 milliards en 2015 soit une hausse de 32,7%. A
mi-parcours, le taux d’engagement du BIP en ressources internes est de
59,54% dans les services centraux. En comparant avec l’exercice 2015,
l’on peut faire observer que le taux d’engagement au 30 juin de cette
année là était de 52,1%. La progression est de l’ordre de 7,44%. Des
disparités existent certes, quand on va
au niveau des régions. Si l’Adamaoua et l’Est se situent cette année
aux premières loges avec des taux d’exécution avoisinant 60% , l’on
observe que le Centre ainsi que le Littoral trainent quelque peu le pas.
La collecte des données dans les services déconcentrés du MINEPAT se
poursuit dans la perspective du Comité national de suivi du BIP qui se
tiendra à la date déjà annoncé plus haut.
Cette tendance à la hausse de la consommation du BIP trouve son explication essentielle, selon les mêmes sources, dans la nouvelle stratégie de
concertation à tous les niveaux mise en place cette année par les
responsables en charge de l’exécution et du suivi du BIP. En commençant
par les chefs de départements ministériels concernés, puis les
directeurs généraux en charge des investissements au MINEPAT et du
budget au MINEFI. Cette
concertation s’étend jusqu’aux régions, aux départements et aux
communes. Les gouverneurs, les préfets et les maires, dans leurs
territoires respectifs de compétence, ont été conviés à tenir
régulièrement des concertations, à examiner ce qui va et ce qui ne va
pas. Selon un constat des responsables du Minepat, ce sont les unités
territoriales qui ont régulièrement tenu les réunions de concertation
qui ont exécuté le BIP dans des conditions indiquant la tendance à la
hausse.
Il y a lieu de relever aussi l’amélioration de la mobilisation des crédits par les services compétents du MINFI. Ainsi,
au terme du premier semestre 2016, par rapport à 2015, cette
amélioration est observée compte tenu des chiffres suivants : un taux
d’engagement des crédits en subvention d’investissement de l’ordre de
84,43% et un taux d’engagement des crédits en fonds de contrepartie en
dépenses réelles de l’ordre de 90,08%. Les perspectives d’amélioration
vont ainsi en droite ligne des orientations prescrites par le président
de la République.
Des
mesures sont en vue pour sanctionner pour ainsi dire les
administrations qui ne consomment pas le BIP, évidemment dans les règles
prescrites. Ainsi, en application de la loi portant régime financier de
l’Etat, la première mesure consistera à soumettre au PM
Chef du gouvernement l’annulation des crédits en investissement
destinés aux projets dont l’exécution en 2016 est déjà compromise, et la
réaffectation de ces crédits vers des projets matures mais en besoin de
financement. D’autre part, l’implication des autorités locales sera
renforcée.
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