Espace OHADA:7,8 milliards de F pour la formation en droit des affaires

 Par Joël MAMAN, Cameroon Tribune du 28/10/2012 
Une convention a été signée jeudi dernier à Yaoundé entre la Banque mondiale et l’Ohada.

15 millions de dollars américains, l’équivalent d’à peu près 7,8 milliards de FCFA. C’est le montant du don offert par la Banque mondiale à l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires (Ohada) jeudi dernier à Yaoundé. L’acte s’est matérialisé par la signature d’une convention entre le directeur chargé des opérations à la Banque mondiale pour le Cameroun, Grégor Binkert, et le Secrétaire permanent de l’Ohada, le Pr. Dorothé Cossi Sossa. D’après Grégor Binkert qui a saisi l’occasion pour féliciter l’Ohada pour ses efforts, c’est le résultat de huit mois de travail intense entre les deux institutions. L’objectif de ce projet est de renforcer les capacités institutionnelles de l’Ohada à soutenir des réformes qui visent à améliorer le climat de l’investissement dans les Etats membres de l’organisation. Il est surtout question de veiller à l’amélioration de l’information financière des entreprises.

En 15 ans, l’Ohada a permis aux 17 Etats membres de constituer un espace juridique commun pour le droit des affaires. Ce saut qualitatif a été salué par les institutions en charge du développement et les investisseurs nationaux, africains et internationaux. Malgré les progrès perceptibles, l’organisation n’est pas encore dotée de moyens à la hauteur des ambitions au profit des pays membres. C’est pourquoi le projet consacrera 2,3 milliards de FCFA au renforcement des capacités institutionnelles du secrétariat permanent afin d’améliorer l’efficacité de l’organisation. Autre utilité du projet, l’Ecole régionale supérieure de magistrature et la Cour commune de justice et d’arbitrage seront également renforcées avec près de 2 milliards de FCFA. Ce qui permettra à ces deux institutions de jouer leur rôle dans l’amélioration du climat de l’investissement dans l’espace Ohada.

Le projet permettra sur cinq ans, de former une masse critique de comptables professionnels de haut niveau et la promotion des standards internationaux en matière comptable et financière. Résultats attendus aussi à long terme : que les entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises aient un meilleur accès au financement afin de contribuer à la réduction de la pauvreté. Après la signature des parapheurs, le Pr Dorothé Cossi Sossa a pris l’engagement de « travailler en toute intelligence pour que les résultats assignés à ce projet soient pleinement satisfaisants».