Cameroun: des banques locales versent dans le logement social

Par  Jocelyne NDOUYOU, Cameroon Tribune du 03/10/2012
Six milliards de F. C’est la somme des crédits qu’un syndicat constitué de trois banques implantées au Cameroun a accepté d’accorder à l’Etat, pour la construction de 560 logements sociaux
Ce prêt devrait donner un coup d’accélérateur au projet de construction de 10 000 logements sociaux et d’aménagement de 50 000 parcelles constructibles mis en œuvre par le gouvernement qui, de l’avis de Jean-Paul Missi, directeur général du Crédit foncier du Cameroun (CFC), tourne au ralenti.

La convention matérialisant ce soutien financier a été signée hier entre Alamine Ousmane Mey, ministre des Finances, Jean-Paul Missi, au nom du CFC, arrangeur de l’affaire et les trois banques que sont Ecobank, agent de syndication, Afriland First Bank et BGFI Bank. En présence du ministre de l’Habitat et du Développement urbain, cheville ouvrière de ce projet de logements. Pour Alamine Ousmane Mey, il s’agit-là d’un nouveau mécanisme de financement que le gouvernement veut tester et qui devrait à la longue permettre d’aller plus vite. « 560 logements, c’est insignifiant, vu les besoins. Mais il faut bien commencer quelque part pour atteindre les 10 000 logements sociaux que le gouvernement souhaite mettre en place », a-t-il souligné. D’où sa reconnaissance à ce pool de banques qui ont accepté de participer à cette opération qui en appelle d’autres, plus importantes, pour la réalisation des objectifs gouvernementaux.
Les 560 logements concernés devraient être construits en 20 mois, grâce à la participation des banques répartie comme suit : Ecobank, 2,5 milliards de F ; Afriland First Bank, 2 milliards de F et BGFI Bank, 1,5 milliard de F. Ce prêt syndiqué d’une durée de trois ans sera décaissé en deux phases : une première, d’un peu plus de 2,5 milliards de F, au titre de l’avance de démarrage et une seconde d’un montant d’environ 3,5 milliards de F, conformément au planning d’exécution des travaux. En saluant cet autre aspect du partenariat public/privé, le Minfi a émis le vœu que les témoins de la signature de convention soient également les témoins de la réalisation concrète de ce projet qui doit contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations camerounaises. Et ce dans les meilleurs délais.

Commentaires