1er Forum international sur la retraite zone CIPRES



Le Cameroun accueille du 27 au 29 juillet 2016, le premier Forum international sur la retraite dans la zone de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale (CIPRES).
Placées sous le très haut patronage de Son Excellence Paul Biya, président de la République, chef de l'Etat, les assises que Yaoundé va abriter confirment à n'en point douter, la légendaire hospitalité camerounaise. Ce n'est donc pas un simple fait du hasard, si des ministres et directeurs généraux des organismes nationaux de sécurité sociale d'une quinzaine de pays africains ont choisi la ville aux sept collines pour réfléchir ensemble pour la toute première fois, sur la retraite dans notre continent. La renommée de la ville aux sept collines comme terre de rencontres et carrefour d'échanges du donner et du recevoir, a depuis longtemps traversé les frontières.


A quelques heures de cette rencontre, il n'est pas inutile d'apporter des réponses à trois interrogations qui, j'en suis certain, taraudent les esprits:

 La première interrogation c'est, bien évidemment, pourquoi le choix du Cameroun?

La réponse à cette question, tient au moins au respect de l'ordre normal des choses. Le Cameroun sous la conduite du président Paul Biya, est un pays stable. Un pays en paix, un peuple de paix, une nation dont les citoyens ont choisi de suivre le chemin tracé par le chef de l'Etat. C'est le chemin de la modernité, de la prospérité, de l'avenir qui se construit à travers la concrétisation des grandes réalisations.

C'est donc ce Cameroun qui inspire respect et admiration et qui a à sa tête, un homme d'exception, un homme clairvoyant, un sage qui a été choisi pour abriter les premières assises internationales sur la retraite. Elles se tiennent dans un pays qui, avec patience et assurance, entreprend la réforme de son système de sécurité sociale, avec l'ambition de couvrir un maximum de Camerounaises et de Camerounais. Le vœu du président Paul Biya, en effet, est de permettre aux couches les plus larges de la population, d'avoir accès à la sécurité sociale et, à travers elle, d'améliorer leurs conditions de vie.

Les décrets n°2016/034 du 21 janvier 2016 et n°2016/072 et son annexe du président de la République s'inscrivent dans cette optique. Le premier est, pour ainsi dire, la concrétisation de la promesse du chef de l'Etat, le 31 décembre dernier, lors de son message à la Nation. Il consacre une revalorisation de l'ordre de 55,55% des allocations familiales et induit indubitablement une revalorisation dans les mêmes taux 55,55% des allocations prénatales et de maternité.

Le second décret, celui du 15 février 2016, fixe les taux des cotisations sociales et les plafonds des rémunérations applicables dans les branches des prestations familiales, d'assurance-pensions de vieillesse, d'invalidité et de décès, des accidents de travail et des maladies professionnelles gérés par la CNPS. Les experts sont formels, à travers ce texte, le chef de l'Etat a donné au système de sécurité sociale camerounais, le nouveau souffle dont il avait grand besoin.

Comment ne pas faire mention du décret n°2014/2377/PM du 13 août 2014 fixant les conditions et les modalités de prise en charge des assurés volontaires au régime d'assurance pensions de vieillesse, d'invalidité et de décès? Sa mise en œuvre a été accueillie avec enthousiasme par les Camerounaises et les Camerounais, parce que c'est un tournant historique dans le système camerounais de sécurité sociale. Ce décret rétablit justice et équité, car grâce à l'assurance volontaire, une grande majorité de la population va enfin pouvoir bénéficier d'une couverture sociale.

Il a certes fallu du temps, mais, aujourd'hui, c'est désormais du concret. Motos-taximen, taximen, bayam-sellam, coiffeurs, cordonniers, savetiers, couturiers, commerçants, sauveteurs, médecins, huissiers de justice, avocats, agriculteurs, artistes, sportifs, étudiants, ... peuvent prétendre à une pension-retraite.

 Deuxième Interrogation : Pourquoi un forum international sur la retraire?

D'abord, il faut rappeler que l'assurance-vieillesse ou régime de retraite est un mécanisme qui vise à assurer aux bénéficiaires, un revenu de consommation en remplacement de celui qui prévalait pendant leur vie professionnelle, afin de réduire l'impact négatif des chocs sur les personnes âgées en les empêchant de tomber dans la pauvreté et en contribuant au bien-être des membres de leurs familles, particulièrement les enfants.

Globalement donc, les assises de Yaoundé devraient permettre aux participants, de faire avancer dans une synergie volontariste, la réflexion sur une problématique qui interpelle tous les pays du continent et pas seulement ! La question de la retraite est au centre des débats, y compris dans les pays développés. Elle est, au même titre que la lutte contre le chômage et la pauvreté, au centre des politiques sociales.

Nous n'avons pas d'autre choix, que d'aller plus loin dans l'implémentation des politiques sociales efficaces, qui permettent de combattre la pauvreté et d'améliorer les conditions de vie des populations. La rencontre de Yaoundé devrait donc permettre d'approfondir de manière commune, l'analyse des facteurs et des contraintes qui menacent la viabilité financière des systèmes de retraites au sein de la Zone CIPRES et de proposer des approches et des stratégies pertinentes de réforme des retraites.

 Troisième et dernière interrogation : que pouvons-nous attendre du premier forum international sur la retraite?

En accueillant cette rencontre, le Cameroun qui est engagé dans une nouvelle dynamique sociale, espère, au regard des expériences des pays-membres de la CIPRES, poursuivre la mise en œuvre de solutions plus audacieuses, plus innovantes, ouvrant la voie, ainsi que le souhaite le président Paul Biya, à la mise en place d'un régime de retraite pérenne et décent.

Logiquement et grâce aux réformes déjà implémentées, le Cameroun devrait avoir beaucoup à apporter aux autres pays-frères et amis en matière de sécurité sociale. Notre pays pourrait avoir l'ambition de se positionner comme un des leaders en Afrique, dans le domaine de l'expertise dans la gestion des systèmes de retraites. Et les travaux de Yaoundé apparaissent pour notre pays, comme une opportunité à saisir pour effectuer ce pas supplémentaire dans la dynamique en faveur des personnes âgées notamment.

En somme, la mise en place d'un système de sécurité sociale efficace, plus juste et plus accessible au plus grand nombre se poursuit conformément à la vision sociale originelle du Renouveau.

 (é) Grégoire OWONA, Cameroon Tribune

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