Coopération bilatérale Cameroun-Tchad : Les Parties déterminées à accélérer la mise en œuvre des projets intégrateurs

C’est l’objectif de la visite de travail effectuée du 10 au 14 janvier 2020 au Cameroun par le Ministre tchadien en charge de l’Economie et de la Planification du Développement, Issa DOUBRAGNE.

(MINEPAT) De nombreuses études ont démontré que l’Afrique centrale perd chaque année, à peu près 2 points de croissance en raison de la faible intégration des pays appartenant à cet espace géographique. A l’origine de cette faible intégration, se trouve en bonne place le déficit d’infrastructures de communication qui caractérise cette sous-région. C’est dans le but
de pallier cette insuffisance que le Ministre tchadien de l’Economie et de la Planification du Développement, à l’invitation de son homologue camerounais, Alamine OUSMANE MEY, a séjourné dans la capitale camerounaise du 10 au 14 janvier 2020. Le point d’orgue de sa visite de travail a été la concertation bilatérale du 14 janvier 2020 relative à la mise en œuvre d’un projet routier régional permettant d’assurer la continuité du trafic via le futur pont Yagoua-Bongor devant relier le Cameroun au Tchad.

Précédée de la réunion technique des experts des deux pays, cette concertation de haut niveau a permis d’harmoniser la compréhension du projet sus-évoqué et d’échanger sur les différents aspects de son exécution, notamment l’identification des tronçons devant faire l’objet de réhabilitation, dans l’optique d’avoir une grande boucle routière qui relie le Cameroun au Tchad : Ngaoundéré-Garoua-Maroua-Kousseri-Ndjamena-Kelo-Moundou-Touboro-Ngaoundéré. Pour son implémentation, le projet est structuré en deux phases : La première dont les travaux démarrent incessamment, permettra d’assurer la continuité du trafic via le pont Yagoua-Bongor. S’agissant de l’état d’avancement, toutes les études des tronçons camerounais nécessitant la réhabilitation dans la première phase sont disponibles. Quant aux tronçons tchadiens, les études sont en cours pour une fin projetée en avril 2020. Le financement de ce projet routier, indiquent les experts, devrait obéir à un mécanisme de blending entre l’Union européenne, la Banque Africaine de Développement et la Banque mondiale. La partie don d’un montant de 30 millions d’euros est désormais disponible auprès de l’Union européenne.

En plus de la mise en œuvre de ce projet routier intégrateur, les ministres camerounais et tchadien ont également passé en revue l’état d’avancement de trois projets d’intérêt commun en cours d’exécution. D’abord, le projet d’extension du chemin de fer du Cameroun vers le Tchad pour lequel la Banque Africaine de Développement a accordé respectivement un prêt et un don au Cameroun et au Tchad, d’un montant de trois milliards de FCFA réparti à parts égales, pour la conduite des études de faisabilité. Ensuite, le projet de construction d’un pont sur le fleuve Logone entre Yagoua (Cameroun) et Bongo (Tchad), dont les contrats de travaux et de maîtrise d’œuvre ont été signés en décembre 2019 et les ordres de service de démarrage notifiés le 13 janvier 2020. Enfin, le projet d’interconnexion des réseaux électriques du Cameroun et du Tchad pour lequel les études relatives au réseau interconnecté Nord sont disponibles, tandis que celles du réseau interconnecté Sud qui permettront de boucler le financement sont en cours et devraient être disponibles au premier trimestre 2020. A terme, « ces projets et bien d’autres en perspective conduiront l’Afrique centrale à une transformation structurelle du point de vue infrastructurel, et partant, contribueront à l’amélioration de la compétitivité de l’économie sous-régionale et au renforcement des échanges commerciaux », a déclaré Alamine OUSMANE MEY.

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