Les comptes nationaux du Cameroun au quatrième trimestre 2018
L’analyse des résultats
du quatrième trimestre de 2018 montre une amélioration de l’activité
économique, traduite par une croissance du PIB de 4 ,5 % par rapport au
trimestre correspondant en 2017.
Du côté de l’offre, cette
évolution résulte de la bonne tenue des activités dans le secteur tertiaire
qui, avec une croissance de 3,6 %, a contribué de 2,0 points à la croissance,
ainsi que dans le secteur secondaire (1,7 point) et primaire (0,4 point). Un
ralentissement du rythme d’activité est observé dans le secteur primaire dont
la croissance est estimée à 2,8% ce trimestre contre 4,1% il y a un an. Cette
situation résulte de la morosité
affichée par certains produits agricoles
d’exportation tels que la banane, le café et le caoutchouc. Cette tendance a
aussi caractérisé les activités dans l’agriculture vivrière, en liaison avec
les effets de la crise dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Par contre, la
sylviculture s’est bien comportée (16,3%) du fait de l’augmentation de la
demande extérieure, en particulier vers le Vietnam. Le secteur secondaire
poursuit sa progression amorcée depuis le début de l’année 2018. Cette
dynamique s’est traduite dans la branche des Bâtiments et Travaux Publics, en
lien avec la poursuite des travaux de construction des infrastructures de la
CAN 2019 malgré le report de la compétition. Le gouvernement ayant pris
l’option de conduire ces travaux à leur terme. Cette situation a, cependant,
été freinée par les autres industries manufacturières du fait de la longue
période de cessation d’activité de la raffinerie de pétrole brut. Le secteur tertiaire demeure le moteur de la
croissance, impulsé par les performances des branches commerce et activités
financières.
Du côté de la demande,
l’amélioration de la croissance économique est essentiellement soutenue par la
consommation finale et l’investissement qui ont contribuées respectivement de
2,1 points et 3,7 points à la croissance. Malgré l’augmentation du volume des
échanges extérieurs (6,6% pour les importations et 2,6% pour exportations), le solde
de la balance commerciale demeure déficitaire
Commentaires
Enregistrer un commentaire