Cameroun : vers une fiscalité qui favorise la production locale et freine les importations « non indispensables »
(Investir
au Cameroun) - « Quelle fiscalité pour l’émergence ? » C’est la
thématique que Louis Paul Motaze (photo), le ministre des Finances, a
abordé à Douala, lors du récent Cameroon Business Forum (CBF), la
plateforme d’échanges avec les secteurs public et privé.
Dans
sa présentation, le Minfi
a annoncé que le Cameroun va mettre en place
des instruments fiscaux appropriés pour favoriser la production locale
et freiner les importations « non indispensables ». Et pour cause, ces importations détériorent la balance de paiements.
De
fait, pour la seule année 2018, a indiqué M. Motaze, le Cameroun a
dépensé 4 630 milliards FCFA, dont 15% en produits alimentaires soit 700
milliards pour le riz, le poisson, etc.
Pour
encourager la production locale, le Minfi envisage la défiscalisation
des secteurs porteurs de croissance : secteurs agricole, de l’élevage,
de la pêche, etc. Bien plus, l’Etat prévoit l’adhésion aux instruments
internationaux de facilitation du commerce et des affaires. Sans oublier
l’adhésion aux instruments internationaux de promotion et de protection
des investisseurs.
A la question de savoir ce qui sera fait concernant la pression fiscale, Louis Paul Motaze a répondu : « Le
taux de pression fiscale en soit et par lui seul ne peut pas constituer
un frein à la croissance, ou à l’amélioration du niveau de vie des
citoyens; c’est un niveau juste, suffisant et équitable de pression
fiscale qui est un facteur de croissance économique ». Néanmoins, il
a indiqué qu’il faudrait une réduction des taux d’imposition pour tous
en lieu et place des incitations discriminatoires et pas toujours
efficaces.
S.A
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