Stratégies pour la croissance
Par Félicité BAHANE, Cameroon tribune
Les responsables du ministère de
l’Economie réunis depuis hier pour donner plus de cohérence à
l’animation économique du gouvernement.
Le ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du
territoire (MINEPAT) a battu le rappel des troupes hier à Yaoundé, la
conférence annuelle des responsables des services centraux et
déconcentrés. La rencontre
de deux jours tourne autour d’un thème
central : « Contribution du MINEPAT à la coordination de l’action du
gouvernement en matière de politique économique et d’aménagement du
territoire ». A en croire le ministre Louis Paul Motaze, il est question
de faire en sorte que les actions des différents départements
ministériels convergent vers l’émergence du pays, escomptée en 2035. Le
MINEPAT étant un département d’accompagnement en matière d’animation
économique, de planification et d’aménagement du territoire. Un
ministère qui suit l’exécution du budget d’investissement public, la
mise en œuvre des grands projets, etc.
« Pour pouvoir résoudre les problèmes du
groupe, il faut d’abord balayer devant notre cour, faire un état des
lieux qui impose certaines vérités », explique Charles Assamba Ongodo,
directeur général de la coopération et de l’intégration régionale au
MINEPAT. De cet état des lieux, il en ressort qu’« il y a un problème de
maturation des projets. Il y a des soldes engagés non-décaissé,
c’est-à-dire de l’argent qui a été mobilisé mais qui n’est pas utilisé
pour de multiples raisons, par exemple, les questions d’indemnisation.
Il y a également que nous ne sommes pas toujours pertinents vis-à-vis du
Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), pourtant
c’est une boussole de développement », regrette le DG. D’où la question
posée aux délégués régionaux, départementaux et autres responsables par
le Minepat : « Est-ce que nous suivons bien les procédures dans la
célérité et dans la pertinence ? » La rencontre en cours permettra donc
de réponde aux questions et se projeter vers le futur pour faire mieux
les choses. C’est-à-dire, « rationaliser davantage, gérer les goulots
d’étranglement, aller au-delà pour minimiser les risques et les
contraintes qui se posent dans la réalisation des projets », explique
notre source.
La recherche des niches de financements
innovantes et nouvelles préoccupe également le MINEPAT. « Ça suppose
qu’il y a un ensemble de réformes qui les accompagnent, étant entendu
que les partenaires ont besoin d’un cadre macro-économique rassurant. Il
faut, par exemple, améliorer l’environnement du droit des affaires,
inciter davantage le secteur privé qui est créateur de richesses à
s’immerger dans la recherche des financements ». A cet égard, Louis Paul
Motaze a prescrit une rencontre avec les hommes d’affaires, relevant
qu’un pays se développe réellement parce que le secteur privé tire la
croissance.
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