Augmentation des allocations familiales: Le gouvernement peaufine la mise en oeuvre
Par Yvette MBASSI, Cameroon Tribune
Un texte précisant la réforme de ces prestations devrait être publié ce jeudi, après concertation des autorités compétentes.
Un texte précisant la réforme de ces prestations devrait être publié ce jeudi, après concertation des autorités compétentes.
Depuis la surprise que le président de
la République a réservée à ses compatriotes, la nuit du 31 décembre
dernier, dans le cadre de ses traditionnels vœux à la nation, les
supputations vont bon train dans les quartiers et les chaumières.
Dans ce taxi ralliant le carrefour Mvan au rond-point de la poste
centrale ce mercredi 6 janvier, le sujet revient constamment sur le
tapis par les soins de différents clients montés à bord. « J’ai appris
qu’on va augmenter les allocations familiales de 800 F. Ce qui fait donc
qu’on passe de 1800 à 2600 F par enfant et par mois », fait d’un ton
satisfait une dame, apparemment fière d’être dans le secret des dieux.
Ses déclarations ouvrent la voie à un long débat sur l’opportunité de la
mesure présidentielle et son impact sur le quotidien des populations.
Chacun a sa petite idée sur le sujet et au fil du trajet, les échanges
deviennent de plus en plus passionnants.
C’est que, peu importe les montants
finaux qui leur seront attribués, la hausse des allocations familiales
intéresse particulièrement les populations. Lesdites prestations sont
des sommes versées aux personnes ayant un ou des enfants à charge.
Intégrées aux législations, elles sont devenues l'un des leviers dont
dispose l’Etat pour influer sur la démographie et l'économie. Elles
peuvent ainsi venir en complément d'autres mesures, comme des réductions
d'impôt ou des aides au logement, décidées par le gouvernement dans le
cadre de sa politique familiale et sociale. Ces émoluments permettent
entre autres de gérer la nutrition, la scolarité, l’apprentissage, le
logement et la santé des enfants.
Les allocations familiales sont payables
à terme échu et à intervalles réguliers n'excédant pas trois mois.
Elles sont versées à l'allocataire. En cas de divorce ne laissant pas
l'enfant à sa charge ou de décès de l'allocataire, les allocations
familiales sont versées à la personne qui a la charge effective de
l'enfant. Lorsque l'allocataire se trouve dans l'impossibilité d'assumer
la charge de l'enfant, les allocations sont payées à la personne
désignée soit par l'allocataire, soit par décision judiciaire, pour
assurer la charge de l'enfant. Lorsque l’enfant ouvrant droit aux
allocations familiales est élevé dans les conditions d’alimentation et
de logement manifestement défectueuses, ou lorsque le montant des
allocations n’est pas utilisé dans son intérêt, le directeur général de
la Caisse nationale de prévoyance sociale peut après enquête, suspendre
leur paiement et désigner un attributaire à qui seront versées lesdites
prestations. En cas de contestation née soit de la destitution de
l’allocataire, soit de la désignation de l’attributaire, l’instance est
portée devant le tribunal civil du lieu de résidence du prestataire.
Toutefois, ce pourvoi ne peut avoir pour conséquence la suspension du
versement à l’attributaire des allocations familiales. L’attributaire
qui peut être une personne physique ou morale doit utiliser les
allocations familiales aux soins exclusifs de l’enfant.
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