Cameroon:Le budget programme comme atout
Par Josiane TCHAKOUNTE, Cameroon Tribune du 07-02-2013
Des pistes sont étudiées dans le cadre de la conférence annuelle des services du Minepat ouverte jeudi 7 février 2013 à Yaoundé.
MINEPAT |
Depuis l’année 2010, la courbe de croissance de l’économie
camerounaise connaît une tendance haussière. A cette date, le taux de
croissance se chiffrait à 3,3%. En 2011, il est passé à 4,1%. L’année
d’après, le pays a progressé à 5,1%. Les projections pour 2013 sont fixées à 6,1%
soutenues par les industries extractives et le secteur non pétrolier.
Autre indicateur de performance, le taux d’inflation qui est demeuré en
dessous de 3% en 2012. Ces chiffres, bien qu’ « encourageants et
prometteurs », restent exposés aux fluctuations de l’économie mondiale
qui connaît actuellement un ralentissement. Au ministère de l’Economie,
de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), on
travaille à accélérer la croissance. Une mission qui sera remplie grâce
au budget programme qui, de l’avis du responsable de ce département
ministériel, « a cet avantage qu’il favorise la flexibilité des dépenses
et encourage l’ambition dans la programmation des investissements ».
Emmanuel Nganou Djoumessi s’exprimait ainsi jeudi 7 février 2013 à
Yaoundé, à l’ouverture des travaux de la conférence annuelle de ses
services centraux et déconcentrés.
Autour du thème retenu : « Le budget programme au service
de la performance des administrations publiques et de l’accélération de
la croissance », quatre exposés-clés pour permettre aux responsables de
cette administration de maîtriser la contribution du budget programme à
l’optimisation du budget d’investissement public (Bip), de la politique
d’aménagement du territoire, du renforcement des partenariats de
développement et de l’amélioration de la compétitivité de l’économie.
S’agissant précisément du Bip, on attend un taux d’exécution plus
élevé. L’introduction cette année d’une colonne intitulée autorisation
d’engagement dans le budget devra aider à cela. « Désormais, lorsqu’il y
a une visibilité sur le coût total d’un projet, il est possible pour le
gouvernement, de prendre un engagement sur une période triennale, de
manière à éviter qu’il y ait une rupture dans l’exécution dudit
projet », explique Dieudonné Bondoma Yokono, directeur général de l’Economie et de la Programmation des investissements publics au Minepat.
Les actions à mener en 2013 pour augmenter la croissance,
s’inscriront dans la continuité de celles déjà concrétisées en 2012 et
dont un bilan a été dressé à l’entame des travaux. Ces réalisations
concernent, entre autres, les domaines des infrastructures (énergétiques
et routières), la relance de la production et l’appui aux filières de croissance.
Les recommandations attendues aujourd’hui au terme de la conférence,
permettront d’asseoir de manière efficiente le budget programme.
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