France-Cameroun: On parle affaires

Par Augustin FOGANG, Cameroon Tribune du11-12-2012    

Le palais de l’Unité a accueilli mardi, en mi-journée, la visite de deux opérateurs économiques français en vue. Il s’agit du président-directeur général du groupe français SOFEMA, Guillaume Giscard d’Estaing, et du président de la Compagnie Fruitière de Marseille, Robert Fabre.

Arrivé au palais de l’Unité peu avant 12h, Guillaume Giscard d’Estaing a eu avec le président de la République un entretien de trois quarts d’heure. S’adressant à la presse, à l’issue de sa rencontre avec le chef de l’Etat, au sujet de la teneur de l’entretien, le PDG du groupe SOFEMA a déclaré que l’échange a porté sur les questions de défense de la République du Cameroun. Ont ainsi été abordés en particulier des questions ayant trait aux forces aériennes et à la marine nationale. S’étendant sur ces domaines sensibles et analysant les besoins du Cameroun au vu des défis à relever au regard de la position stratégique qui est celle de notre pays, M. Giscard d’Estaing a estimé que « les défis à relever dans l’environnement géopolitique du Cameroun sont des défis de défense du territoire, dans un environnement qui est incertain ». Fort de ce constat, il a expliqué que « toute la logique des propositions que nous faisons à la République du Cameroun correspond à cette volonté de défendre le territoire, de défendre la démocratie, de défendre la République du Cameroun au sens large, avec, comme application les forces aériennes, y compris dans des dimensions humanitaires, et la marine nationale, elle aussi dans des domaines humaines humanitaires ».
Robert Fabre, second hôte du chef de l’Etat, est arrivé mardi au palais de l’Unité peu avant 13h, pour une audience qui aura duré une heure d’horloge. Confiant à la presse, sur le perron du palais, la teneur de l’entretien qu’il venait d’avoir avec le président Paul Biya, le président de la Compagnie fruitière de Marseille a déclaré : « face à la concurrence accrue que nous allons avoir sur les marchés européens pour la production des bananes et par rapport à nos concurrents latino-américains, il faut faire des efforts pour développer notre capacité de production, pour maintenir et développer l’emploi au Cameroun afin que toutes ces choses-là soient possibles ». Au sujet de la banane camerounaise qui est réputée pour sa qualité et dont la production devrait être boostée, Robert Fabre a déclaré : « il faut d’abord améliorer son image, diminuer son prix de revient ; parce que en période de crise, il faut répondre au besoin du consommateur de pouvoir avoir accès à des produits moins chers. L’effort est essentiel pour diminuer nos prix de revient Il faut donc accroître notre productivité, nos rendements, de manière à ce que nos ouvriers puissent continuer à travailler paisiblement dans nos champs, et de façon à ce que sur les marchés européens, nous retrouvions les acheteurs qui conviennent et au prix qui convient ».

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