Financement du secteur privé: la BID dévoile ses offres
Source: Cameroon Tribune du 20-12-2012
La Banque islamique de développement a présenté ses produits hier aux opérateurs économiques.
Le portefeuille acteurs intervenant dans le financement du secteur
privé du Cameroun vient d’enregistrer un nouvel arrivant. Le groupe de
la Banque islamique de développement (BID) à travers sa branche privée,
la Société islamique de développement du secteur privé (SID) a ouvert
ses guichets aux opérateurs économiques camerounais. A l’entame de la
journée d’information organisée hier à Yaoundé, la SID a signé un accord
avec Afriland First Bank, pour promouvoir des produits
bancaires islamiques au Cameroun. Le contrat signé entre Khaled
Mohammed Al-Aboodi, président exécutif et directeur général de la SID et
Alphonse Nafack, Dg de la First Bank, est une convention d’assistance
technique visant à promouvoir la finance islamique. Le ministre de
l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire,
Emmanuel Nganou Djoumessi qui présidait le séminaire a plaidé en faveur
de l’ouverture par la BID, de lignes de crédit au sein des banques locales pour financer les petites et moyennes entreprises (Pme) et les petites et moyennes industries (Pmi), considérées comme le maillon essentiel de l’économie camerounaise.
Conditions d’accès
Pour
bénéficier des financements de la SID, les projets doivent avoir un
caractère privé, avec un capital détenu à hauteur d’au moins 51%
par des investisseurs privés du pays concerné.
Ils doivent avoir une
bonne conception technique basée sur une étude de faisabilité dégageant
une rentabilité financière suffisante avec un impact positif sur le
développement économique et social. Les modes de financement utilisés
par la SID sont essentiellement constitués du crédit-bail, de la vente à
tempérament et du financement de la fabrication de biens sur commande.
Cette branche de la BID accorde actuellement une priorité aux secteurs
industriel et agro-industriel, aux télécommunications, aux projets
d’infrastructures financés et exécutés par le secteur privé et aux
services de santé privés.
Elle
participe à hauteur de 50% du coût, s’il s’agit d’un projet d’extension
et 40% pour un nouveau projet. La valeur du projet doit être d’au moins 5
millions de dollars, soit environ 2,5 milliards de F. Les promoteurs du
projet doivent apporter une contribution entre 30 et 45% du coût total
(fonds de roulement compris), les autres sources de financement devant
êtres définies avant l’introduction de la demande. Les garanties exigées
comprennent entre autres les garanties bancaires, les hypothèques, les
sûretés liées aux promoteurs du projet, bref, elles ne doivent pas être
inférieures à 150% du financement octroyé par la SID y compris la marge bénéficiaire. La durée de remboursement se situe entre cinq et huit ans.
Financements
à long et court termes, gestion d’actifs et structuration de
financements, services de conseil, sont entre autres les produits de la
SID. Le portefeuille actif de la BID au Cameroun se chiffre à environ 130 milliards de F.
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