Coopération bilatérale Cameroun-Congo, place à la vitesse supérieure
Par Jean Baptiste KETCHATENG, Cameroon Tribune du 27-12-2012
Onze nouveaux accords de coopération validés au terme de la 7e Commission mixte entre les deux pays le 21 décembre dernier à Yaoundé.
Un marché aérien préférentiel
La convention signée vise à garantir la sûreté et la sécurité du transport aérien international. Elle permet au transporteur aérien désigné par chacune des parties de jouir de divers droits dans l’exploitation des services aériens internationaux. Il s’agit des droits de : survoler, sans y atterrir, le territoire du cocontractant ; de faire des escales non-commerciales sur ledit territoire ; d’y embarquer et y débarquer, à des points spécifiés, des passagers, bagages, marchandises et courrier à destination ou en provenance de points situés sur le territoire de l’autre partie contractante ; d’embarquer ou de débarquer des passagers, des marchandises ou du courrier en provenance ou à destination de toute autre partie à la décision de Yamoussoukro (libéralisant l’accès aux marchés du transport aérien en Afrique et validée en 2000 par les chefs d’Etat de l’Oua).
Des universités à jumeler
Le Cameroun et le Congo se sont ici engagés à développer leurs relations de coopération dans les domaines universitaire et scientifique, de manière à contribuer à une meilleure connaissance de leurs activités dans ces secteurs. L’accord opèrera des jumelages entre leurs universités publiques et privées au moyen desquels des conférences scientifiques et académiques ; des activités de recherche ; l’échange de professeurs visiteurs ; etc. seront organisés.
Ensemble pour promouvoir la femme
Ensemble pour promouvoir la femme
Améliorer le statut de la femme et les conditions d’intégration du genre est l’objet de cet accord. Il devrait, entre autres buts, contribuer à l’autonomisation de la femme ; renforcer les capacités de la gent féminine dans les domaines de la transformation des produits agricoles et de pêche… Un comité de suivi a été mis en place dans cette perspective, en vue de réaliser les programmes et projets de coopération dans ce secteur. Son organisation et son fonctionnement suivront la signature de l’accord validé vendredi dernier.
Encadrer Pme et artisans
Après avoir signé à Brazzaville le 29 mai 2008 un accord de coopération dans les domaines des Pme et de l’artisanat, Camerounais et Congolais ont mis en place le comité de suivi de cet accord, tel que ce dernier l’avait prévu. Diverses autorités des deux parties compétentes dans ces deux domaines composent le comité ainsi mis en place. Il se chargera d’élaborer un programme d’exécution ou de coopération, tout en suivant et en évaluant les projets retenus. Ce comité, officiellement en place depuis la signature du protocole le 20 décembre, se réunira une fois tous les deux ans alternativement au Cameroun et au Congo.
Culture : se passer de bons livres
Il sera dans ce cadre question de renforcer les relations amicales et de promouvoir les échanges culturels déjà inscrits dans l’accord y relatif signé à Yaoundé le 26 août 1982. Yaoundé et Brazzaville échangeront des troupes artistiques et participeront aux expositions d’art communes. Les parties encouragent aussi leurs bibliothèques, archives nationales, musées et autres établissements culturels à procéder à des échanges techniques. Elles promeuvent par ailleurs les échanges des meilleurs livres, publications et productions audiovisuelles.
Yaoundé II Soa et Marien Ngouabi : travail en commun
Ce mémorandum établit des relations de coopération scientifique, pédagogique et administrative entre les deux établissements. Suivant leurs possibilités, les universités situées dans la banlieue de Yaoundé et à Brazzaville échangeront des enseignants, chercheurs, personnels administratifs, étudiants en master ou doctorat. Elles effectueront aussi, en association, des travaux de recherche, des stages, séminaires et colloques. Des passerelles pour préparer des thèses de doctorat en cotutelle sont également prévues.
Un calendrier pour aider les Pme
Les parties conviennent ici d’identifier des sous secteurs prioritaires dans lesquels le développement et la promotion des Petites et moyennes entreprises et de l’artisanat peuvent être réalisés. Des programmes communs de promotion des entreprises artisanales et des Pme, au moyen de salons et foires, seront également mis en route. Comme la mise en place du comité de suivi susmentionné, ce programme s’inscrit dans la suite de l’accord de coopération signé à Brazzaville le 29 mai 2008 dans les domaines des Pme et de l’artisanat.
Sport : entraînements de haut niveau au programme
Le 15 février 2011, Yaoundé et Brazzaville avaient signé dans la capitale congolaise un accord de coopération dans le domaine des sports et de l’éducation physique. Les modalités d’exécution de cet accord ont été précisées par le programme de travail signé à Yaoundé. Lequel consiste en des échanges d’informations et d’expertises techniques, scientifiques, administratives et législatives entre 2013 et 2015. Ce programme couvrira les activités de sport de haut niveau et d’éducation physique.
Une université Inter-Etats en gestation
La future université formera les ressortissants des deux pays et d’ailleurs dans divers domaines dont l’agriculture ; l’agroforesterie ; l’environnement ; les technologies de l’information et de la communication et en d’autres matières, selon la volonté des parties. Elle siègera conjointement à Ouesso au nord du Congo et à Sangmelima au sud du Cameroun. Les deux partenaires se disent mus par l’envie de promouvoir le progrès du savoir et le développement liés à la forêt équatoriale qu’ils partagent. Un comité de suivi devra être mis sur pied afin de veiller à l’avancement de ce chantier.
Sécurité : veiller au-delà des frontières
La Commission mixte de sécurité transfrontalière entre le Cameroun et le Congo instituée entre les deux pays ce 21 décembre est chargée d’intensifier la coopération entre les deux pays en matière de lutte contre la criminalité sur les deux bords de leur frontière commune. immigration clandestine ; terrorisme ; piraterie ; trafic de drogue ; traite d’êtres humains ; blanchiment d’argent ou toute autre forme de criminalité sont de son ressort. Elle est présidée par les ministres en charge de l’Intérieur dans chacun des pays. Elle se réunira un fois l’an, alternativement au Cameroun et au Congo.
Mutualité pour les chercheurs
Cet accord également est fondé sur la similitude des environnements physique et socio-économique de quelques parties des territoires camerounais et congolais. Aussi, les Etats s’engagent-ils à : développer des synergies entre les institutions universitaires et les organismes de recherche des deux Etats aux plans de la formation, de la recherche scientifique et de l’innovation technologique ; élaborer des projets dans les domaines de l’agriculture, de la médecine et des plantes médicinales, de la cartographie et de la surveillance des frontières…
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