Des fertilisants pour accroître la production du cacao et du café

Le Projet d’appui à l’utilisation des engrais dans ces deux filières lancé le 22 août 2012 à Yaoundé.

Mme Ananga
Ce n’est plus un secret pour personne : le cacao et le café jouent un rôle important dans l’économie camerounaise. A titre d'illustration, ces deux spéculations représentent 1/3 du PIB du sous-secteur des produits agricoles destinés à l’exportation et à la transformation. Leur culture génère environ 150 milliards de F distribués à près de 600 000 producteurs de cacao et de café. Mais la libéralisation et la crise économique ont contribué à affaiblir le secteur, notamment en termes de productivité. C’est dans ce contexte que le gouvernement a entrepris de relancer ces productions qui ont des potentialités énormes.
Ainsi, en 2011 est né le Projet d’appui à l’utilisation des engrais dans les filières cacao-café (Puaef2c), avec pour principal objectif d’accroître la production nationale.
Car, selon Clémentine Ananga Messina, ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture et du Développement rural, chargé du Développement rural, les fertilisants peuvent doubler, voire tripler une production. Elle s’est exprimée ainsi hier, alors qu’elle lançait officiellement les activités de ce projet à Yaoundé. Mais pour cela, a-t-elle ajouté, il faut que les producteurs respectent les calendriers agricoles. Et aussi, que les responsables du Minader fassent preuve d’équité sur le terrain. Clémentine Ananga Messina a donc prescrit à ses collaborateurs de sélectionner les organisations de producteurs les plus performantes pour recevoir gratuitement les engrais. « Mais ces fertilisants doivent être perçus comme un fonds à pérenniser », a-t-elle souligné.
Selon Bernard Awassoume, coordonnateur national du projet, il faudrait qu’au terme de celui-ci, dans trois ans, que les producteurs, même les plus ignorants en la matière, soient capables d’utiliser convenablement les fertilisants, tant chimiques qu’organiques, grâce aux 2,5 milliards de F mobilisés pour la cause. La cible étant les producteurs des sept régions méridionales du Cameroun. Lesquels producteurs, conscients de l’enjeu de cet appui, s’attendent déjà à produire 600 000 t de cacao et 150 000 t des deux variétés de café d’ici 2020. Une belle ambition, quand on sait que le Cameroun produit actuellement 218 702 t de cacao et 26 321 t de café, arabica et robusta confondus.

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