La FAO cherche des ressources pour transformer le monde rural et développer l’agro-industrie en Afrique centrale
(Investir
au Cameroun) - Les opportunités de mobilisation des ressources pour
booster la production agricole en Afrique centrale seront au cœur d’une
réunion de deux jours (du 29 au 31 octobre 2019) organisée par le bureau
sous-régional de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation
et l’agriculture (FAO) à Libreville au Gabon.
Comme l’indique le thème de la rencontre, les fonds recherchés serviront précisément à « relever
les défis de la transformation du monde rural et du développement des
systèmes agro-industriels
inclusifs en Afrique centrale ». Selon les
organisateurs, ce thème trouve sa justification dans les différents
changements rapides survenus au cours des dernières décennies et qui ont
modifié le paysage du développement dans le monde. En plus, malgré de
très importantes évolutions structurelles de l’économie mondiale avec
l’émergence de marchés plus solides, le monde rural reste affecté par
les départs massifs de sa population vers les centres urbains.
À
cela s’ajoutent d’autres défis : les effets du changement climatique,
les fluctuations des prix des énergies fossiles et des conflits
complexes et prolongés qui ont provoqué toute une série de chocs dans
les pays et régions. Dans le même temps, la pauvreté, la
sous-alimentation et les inégalités économiques continuent de croître
aussi bien dans le monde rural qu’en milieu urbain.
La
centaine de participants à cette réunion va donc réfléchir sur les
stratégies et approches ainsi que sur les interventions (publics,
privés) à promouvoir dans le monde rural pour développer les systèmes
agroalimentaires inclusifs. Il s’agit, entre autres, des représentants
de la FAO des pays de la sous-région (Cameroun, Congo, Centrafrique,
Gabon, Guinée-Équatoriale, République Démocratique du Congo, Sao
Tomé-et-Principe et Tchad), leurs chargés de programme, les
coordonnateurs de projets sous régionaux, les chargés de communication,
des fonctionnaires techniques du bureau régional pour l’Afrique de la
FAO basée à Accra au Ghana et du siège de l’institution à Rome. On
notera également la présence des représentants des partenaires
techniques et financiers (Banque mondiale, BAD, UE, etc.), des
commissions économiques régionales (CEEAC et Cemac), de leurs
institutions spécialisées et des agro-industries de la sous-région.
Déjà,
une des pistes préconisées par la FAO est la création d’emplois
augmentant les revenus et le bien-être dans le monde rural, et donc
propre à y retenir les jeunes. Une approche selon elle, qui passe par un
investissement accru dans l’aménagement des terres, la gestion des
ressources en eau, la recherche et l’extension ; le renforcement des
services publics de base et une augmentation de l’utilisation de
semences, de fertilisants et de pratiques agricoles de meilleure
qualité.
Stéphane Billé
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