Filets sociaux : le Cameroun lance l’enregistrement des près de 90 000 jeunes entrepreneurs à aider financièrement

 (Investir au Cameroun) - Le 18 juillet dernier, à Yaoundé, le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Paul Tasong, a présidé la cérémonie officielle de lancement des plateformes d’inscription en ligne pour les programmes Inclusion économique des jeunes (IEJ) et Concours des plans d’affaires (CPA). Ces programmes font partie intégrante du Projet filets sociaux adaptatifs et d’inclusion économique (PFS-AIE), une initiative du gouvernement camerounais, en partie financée par un prêt de la Banque mondiale.

Le programme IEJ vise à soutenir les jeunes pauvres et vulnérables de 18 et 35 ans du secteur informel, qualifiés d’« entrepreneurs de subsistance », qui travaillent dans les zones urbaines pour leur propre compte par manque d’autres opportunités ou de compétences.

Selon Zachée Robert Théophile Benga, secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de l’Éducation civique, le projet cible 85 000 jeunes à travers 33 communes d’arrondissement dans tout le pays. Ce programme sera déployé sur une période de cinq ans, avec un financement de 65 000 bénéficiaires par le prêt de la Banque mondiale et de 20 000 bénéficiaires par le gouvernement.

Les participants seront formés en compétences de vie et gestion de base pour développer des activités génératrices de revenus. Les candidats sélectionnés recevront chacun des subventions productives de 275 000 FCFA, distribuées en deux tranches : d’abord de 175 000 FCFA, puis de 100 000 FCFA. Le processus d’inscription se déroule en ligne, suivi d’une vérification biométrique pour renforcer l’identification des participants et assurer un suivi efficace sur le terrain. Ces activités seront mises en œuvre par des ONG locales pendant une durée de 12 mois, apprend-on.

6 000 nouveaux emplois

Parallèlement, le programme CPA cible les jeunes entrepreneurs de la même tranche d’âge ayant déjà initié une micro, petite et moyenne entreprise (MPME) informelle ou géré une petite et moyenne entreprise (PME) formelle en phase de démarrage (entre 1 et 3 ans d’activités). Ce programme, comme le souligne Achille Bassilekin III, ministre des PME, de l’Économie sociale et de l’Artisanat, vise notamment à compléter le soutien offert par les structures d’incubation en offrant un soutien supplémentaire à travers un processus compétitif et transparent de sélection, de formation et de financement. Il s’agit, dit-il, d’une réponse aux défis rencontrés par les jeunes entrepreneurs, notamment le taux élevé d’échecs d’entreprises (60%) au cours des premières années d’activités.  

Le CPA prévoit ainsi d’identifier au moins 3 000 jeunes entrepreneurs et de soutenir techniquement et financièrement au moins 2 000 d’entre eux. L’objectif est de stimuler la croissance de leurs entreprises et de créer environ 6 000 nouvelles opportunités d’emploi durables dans les secteurs prioritaires définis par la Stratégie nationale de développement 2030 (SND30), à savoir : l’industrie, l’énergie, l’agro-industrie, le numérique, les filières forêt-bois, le textile, le cuir, la confection, les mines, la métallurgie, la sidérurgie, les hydrocarbures, le raffinage, la chimie, la pharmacie, la construction, les services, la science, la technologie et les services non financiers. Les bénéficiaires finaux recevront des subventions évaluées selon les besoins de leurs plans d’affaires, allant de 5 millions à 11 millions de FCFA, accompagnées d’un soutien technique sur 18 mois pour garantir le développement durable de leurs activités, apprend-on.

Paul Tasong, le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie, a rappelé que le projet PFS-AIE, lancé officiellement en décembre 2023,

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