ADDIS ABEBA, Éthiopie, 14 février 2019/ -- GBCHealth, la Fondation Aliko Dangote et la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique, ont organisé conjointement le premier Forum Africa Business: Health Forum , en marge du 32e
Sommet de l’Union africaine. Le Forum a réuni des chefs d’État et des
dirigeants
d’affaires intéressés par une plus grande collaboration entre
le secteur privé et le secteur public en matière de santé. Le Premier
ministre éthiopien, S.E. Dr Abiy Ahmed, le président du Botswana, S.E
Mokgweetsi Masisi, et le président de Djibouti, S.E Ismaïl Omar Guelleh,
ainsi que des chefs d’entreprise, se sont engagés à modifier de manière
drastique les soins de santé en Afrique.
C’est à cette occasion
qu’a été lancée l’African Business Coalition for Health (ABCHealth), une
coalition d’entreprises et de philanthropes qui se réuniront pour
transformer les soins de santé pour les populations africaines,
lesquelles sont en plein essor. Des leaders des secteurs public et privé
ont salué cette initiative qui devrait permettre d’améliorer les
services de santé en Afrique.
Conçue par GBCHealth et la
Fondation Aliko Dangote, ABCHealth mobilisera des champions du secteur
privé qui ont la volonté de faire progresser les soins de santé en
Afrique. Outre les grands acteurs actuels de la santé, ABCHealth réunira
d’autres dirigeants d’affaires africains, dans le but de transformer
l’accès aux soins de santé pour l’Africain moyen.
Aigboje Aig-Imoukhuede, cofondateur d’ABCHealth et coprésident de GBCHealth, a précisé : «
Seuls
les partenariats permettront de relever les défis auxquels le continent
est confronté en matière de santé. Les soins de santé en Afrique
pâtissent de l’insuffisance de financements publics et des aides
limitées ; les dépenses prises en charge par les patients représentent
36 % des dépenses de santé en Afrique. Compte tenu de nos niveaux de
revenus, il n’est pas surprenant que les dépenses de santé en Afrique ne
puissent absolument pas répondre aux besoins des populations. Le
déficit de financement se chiffre à 66 milliards de nairas (181 millions
de dollars) par an. »
«
Le secteur privé a été
insuffisamment sollicité dans le combat pour améliorer la santé en
Afrique, et c’est pour cette raison qu’ABCHealth a l’intention de réunir
toutes les parties, et de servir de point de convergence pour les
individus ou les entreprises qui sont déterminés à faire progresser les
soins de santé, limitant ainsi les erreurs d’approche », a ajouté Aigboje Aig-Imoukhuede.
Dans
son discours, Aliko Dangote, président de la Fondation Aliko Dangote, a
affirmé que le Forum Africa Business: Health Forum identifierait les
problèmes et les solutions aux défis en matière de santé en Afrique, en
vue de susciter une mobilisation dans ce domaine. La directrice
exécutive de la Fondation, Halima Aliko-Dangote, a prononcé un discours.
Elle a expliqué : «
Les
gouvernements des pays développés et en développement s’intéressent de
plus en plus aux partenariats public-privé pour étendre l’accès à des
services de santé de qualité en faisant appel aux capitaux, aux
capacités de gestion et au savoir-faire du secteur privé ».
«
Avec
le lancement d’ABCHealth, les dirigeants d’affaires peuvent à présent
contribuer directement à bâtir une Afrique en bonne santé et prospère,
par le biais de partenariats. Cela apportera non seulement un progrès
social, mais aussi des gains financiers. Nous mènerons une action
durable en Afrique », a ajouté Halima Aliko-Dangote.
Pour sa
part, la secrétaire exécutive de la CEA (Commission des Nations unies
pour l’Afrique) qui a également organisé le forum, Vera Songwe, a
indiqué : «
Une Afrique en bonne santé est une Afrique productive ;
une Afrique productive est une Afrique prospère. Les dépenses de santé
sont insuffisantes pour répondre aux besoins croissants des Africains en
matière de soins ». Citant des conclusions du rapport sur la croissance économique en Afrique lancé lors du forum, Vera Songwe a poursuivi : «
Seuls
deux pays (l’Algérie et la Namibie) consacrent plus de 5 % du PIB à la
santé, et la part des dépenses prises en charge par les patients demeure
extrêmement élevée. Le rapport nous montre l’impact économique
important que peuvent générer les investissements dans la santé ».
Des
représentants de gouvernement, des dirigeants d’affaires et d’autres
acteurs des secteurs privé et public ont également réaffirmé leur
volonté de s’engager pour offrir des soins de santé de qualité à tous
les Africains.
Lors d’une séance qui s’est tenue dans la matinée, le Premier ministre éthiopien, S.E. Dr. Abiy Ahmed a assuré : «
Nous
voulons faire du secteur de la santé notre priorité. Nous devons créer
des partenariats public-privé et admettre que les gouvernements et le
secteur privé doivent coopérer dans le domaine de la santé ».
De
son côté, le Président botswanais, Mokgweetsi Masisi, a affirmé que la
mobilisation des expertises, des ressources financières et des
innovations permettrait d’améliorer considérablement les soins de santé
en Afrique. Le président djiboutien s’est exprimé dans le même sens : «
Aucun pays ne peut se développer sur le plan économique sans une population en bonne santé physique et mentale », insistant ainsi sur le fait que la santé est un moteur économique majeur.
Le directeur exécutif d’ONUSIDA, Michel Sidibé, a fait part de son point de vue : «
Atteindre
nos objectifs en matière de santé est une question de choix politique ;
nous voulons que des gouvernements s’engagent à agir ».
Didier
Drogba, le footballeur légendaire qui, par le biais de sa fondation,
facilite l’accès des populations vulnérables aux soins de santé et à
l’éducation, a tenu des propos qui ont ému les participants : «
Marquer
des buts à la finale de la ligue des champions ne peut se comparer au
fait d’aider un enfant à mieux s’en sortir dans la vie ».
Au
programme de ce Forum figuraient également trois sessions parallèles
sur les partenariats public-privé ayant pour thème « La mobilisation des
fonds pour la santé au niveau national » et « Transformer le secteur de
la santé – recherche et innovation dans la santé ».
Cofondateur d’ABCHealth, Aigboje Aig-Imoukhuede a exhorté à l’action lors de la clôture du forum : «
Les
Africains doivent jouer leur rôle dans cette lutte afin que l’accès aux
soins de santé soit aussi équitable sur le continent qu’ailleurs. Les
Africains n’ont pas d’autre choix ; nous devons résoudre les problèmes
de ce secteur ». Il a demandé aux leaders des secteurs public et
privé de rendre publics leurs engagements, et d’entrer dans l’Histoire,
aux côtés d’ABCHealth, pour le bien de l’Afrique. Il a également
remercié les co-sponsors du forum, Zenith Bank et Access Bank.
Distribué par APO Group pour Africa Business: Health Forum (AB:HF).
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