Investissement: la SFI veut booster le marché financier

(Cameroon Tribune) Jingdong Hua, le vice-président chargé de la trésorerie de cette structure, a exprimé la volonté de renforcer les engagements de cette filiale de la Banque mondiale

La Société financière internationale (SFI) espère
booster le marché financier au Cameroun et dans la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). C’est le sens de la visite du vice-président chargé de la trésorerie de cette filiale de la Banque mondiale, Jingdong Hua au Cameroun, les 26 et 27 septembre dernier. Selon un communiqué de la représentation locale du Groupe de la Banque mondiale,  après avoir rencontré les ministres des Finances et de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, M. Hua s’est rendu dans les institutions telles que Douala Stock Exchange et la commission des marchés financiers.
Les offres de M. Hua ont porté sur le renforcement des engagements de la SFI au Cameroun et en Afrique, mais aussi le développement du marché de capitaux au sein de la CEMAC. Ce marché financier constitue de fait un enjeu majeur pour aider à dynamiser les économies d'Afrique centrale, plombées en ce moment par la baisse des prix du pétrole et des crises sécuritaires. « Développer un marché obligataire nécessite des capacités techniques et de mécanismes de régulation. Et pour un marché obligataire bien développé, il est important d'avoir un gouvernement qui émet de façon régulière », a confié M. Hua à nos confrères de Xinhua.
L’amélioration du marché financier permettra ainsi aux PME d’intégrer le capital de l’Etat et c’est ce qui justifie l’ouverture des emprunts obligataires depuis quelques années par le Cameroun. A ce jour, le Cameroun, principale puissance économique de la CEMAC centrale, enregistre quatre émissions d’emprunts obligataires du Trésor public (200 milliards de F en 2010, 80 milliards de F en 2013, 150 milliards de F en 2014 et 150 milliards de F en 2015). La SFI intervient dans les secteurs des infrastructures, des marchés financiers, des secteurs productifs et de l’agriculture. Au Cameroun, son portefeuille est de 113 millions de dollars (environ 63 milliards de F).
Par Alexandra TCHUILEU N