Les grands chantiers dans le secteur des télécommunications et TIC au Cameroun
P.M.
Cameroon Tribune du 26 Septembre 2011 Patrice MBOSSA
« Les chiffres sont éloquents »
Jean-Pierre Biyiti bi Essam, ministre des Postes et Télécommunications
Qu’est-ce qui justifie la publication de cet ouvrage ?
Il n’y a pas un moment pour écrire un document. Au-delà des comptes-rendus des activités de notre secteur, nous avons pensé utile de mettre tous ces éléments dans un document. Le président de la République, Paul BIYA avait instruit les membres du gouvernement au cours du conseil des ministres du 07 mars 2008 en ces termes et je le cite : « il ne suffit pas de savoir bien faire, encore faut-il faire savoir ce que l’on sait bien faire ». Nous avons fait miennes ces directives. D’où le livre.
Quelle appréciation faites-vous du bilan des télécommunications et des TIC ?
Comme vous l’avez constaté en lisant l’ouvrage que nous avons conçu et au regard des données qui s’y trouvent, nous pouvons penser que ce secteur a beaucoup évolué. Les chiffres sont éloquents à ce propos sur le bilan des réalisations du Renouveau : Tenez ! Le chiffre d’affaires du secteur a doublé, passant de 272, 318 milliards de FCFA en décembre 2005 à plus de 433 milliards de FCFA fin 2010. Le volume cumulé des investissements des opérateurs à concession, est estimé à plus de 524 milliards de FCFA entre janvier 2005 et décembre 2010. La contribution cumulée du secteur à la TVA depuis l’ouverture à la concurrence, est estimée à plus de 187 milliards de FCFA. La contribution cumulée des opérateurs aux recettes fiscales entre janvier 2005 et décembre 2010 est estimée à plus de 417 milliards de FCFA avec près de 1 000 emplois directs et plus de 300.000 emplois indirects créés dans le secteur entre janvier 2005 et décembre 2010. Depuis 2009, l’effectif employé dans les télécommunications et TIC représente plus de 50% de l’effectif total direct du secteur tertiaire. Dans le même temps, la masse salariale distribuée par les opérateurs à concession est passée de 24,3 milliards FCFA en décembre 2004 à près de 30 milliards F CFA en décembre 2010. De plus, le nombre de lignes téléphoniques tous services confondus est passé de 1 624 010 en décembre 2004 à près de 9 223 718 abonnés actifs en fin 2010, soit un taux de croissance de plus de 568%. Le nombre d’abonnés de l’Internet est passé de 3 000 en 2005 à près de 50 000 en fin 2009 et le nombre d’utilisateurs de l’internet va au-delà de 400 000 ; enfin, la couverture du territoire national par les opérateurs de téléphonie mobile avoisine 80% en 2010. La contribution des opérateurs à concession au PIB est estimée à près de 4% en 2010. Vous vous rendez compte que le secteur est dynamique.
Les chiffres sont éloquents, certes, mais monsieur le ministre, vous reconnaissez tout même que des efforts sont encore à fournir.
Nous le reconnaissons volontiers. C’est pourquoi nous ne nous satisfaisons pas de ces résultats. Je voudrais citer juste le cas du coût des communications téléphoniques qui reste encore élevé et de l’infrastructure large bande encore très insuffisamment développée. Il y a également le cas de la couverture du réseau de téléphonie fixe qui est très faible et celle de la téléphonie mobile à améliorer. Mais, sous la très haute impulsion du chef de l’Etat, relayée par le Premier Ministre, chef du Gouvernement, tous ces problèmes trouveront une réponse très bientôt. Pour être concret, d’ici à la fin de l’année, par exemple, nous allons ouvrir effectivement le marché de la téléphonie mobile à la faveur de la promulgation de la loi N°2010/013 du 21 décembre 2010 régissant les communications électroniques au Cameroun.
Quels sont aujourd’hui, les grands chantiers qui interpellent le secteur des télécommunications et des TIC ?
Les chantiers sont pléthore. D’abord, la pose de 3 000 kilomètres supplémentaires de fibre optique qui viendra s’ajouter aux plus de 5000 kilomètres déjà installés et qui va permettre de couvrir dans un très proche avenir l’ensemble des chefs-lieux de départements. Dans ce chapitre, il y a lieu de noter la construction de nouveaux points d’atterrissement de câble sous-marins sur la côte Atlantique pour augmenter la capacité d’accès du pays aux autoroutes mondiales de l’information. On note aussi, le déploiement d’un réseau gouvernemental, socle de la gouvernance électronique, pour lequel 45 administrations sont déjà connectées par fibre optique pour l’accès à l’Internet haut débit et l’ouverture d’un marché de certification électronique afin de promouvoir l’installation des autorités de certification pour sécuriser les applications en ligne (e-commerce, e-government, e-banking, télémédecine….). S’agissant des services en ligne, je peux vous citer le projet futuriste de l’extension du réseau panafricain de services en ligne sur le territoire dans le but de promouvoir la télémédecine, le téléenseignement et la télédiplomatie.
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