Financement des programmes en 2018: la rigueur, premier critère

Responsive image (Cameroon Tribune) A l’ouverture de la 6e session du comité interministériel d’examen des programmes, hier à Yaoundé, le Minfi a rappelé les prescriptions en matière de réduction du train de vie de l’Etat.
Après les conférences élargies des programmations et celles relatives à la préparation du budget 2018,
place au Comité interministériel d’examen des programmes (CIEP). Cette autre instance du processus d’élaboration du budget de l’Etat et de la loi de finances tient sa 6e session annuelle depuis hier, 31 juillet 2017 à Yaoundé. Présidé par le ministre des Finances (MINFI), le CIEP réunit les secrétaires généraux des ministères et des membres des commissions de finances du parlement. Deux semaines durant, les membres du CIEP vont réexaminer les programmes à budgétiser, notamment la manière dont les administrations intègrent les priorités gouvernementales. « Cette année, il est davantage question d’intégrer la ligne de conduite prescrite par le chef de l’Etat : la réduction du train de vie de l’Etat, avec une mobilisation optimale des ressources et une gestion cohérente, rigoureuse et disciplinée de la dépense », a rappelé le MINFI, Alamine Ousmane Mey.
Comme lors des cinq sessions précédentes, explique le MINFI, « les travaux du CIEP visent à s’assurer, en cohérence avec l’exécutif et le législatif, que le programme que le gouvernement va soumettre à l’Assemblée nationale réponde aux attentes des populations et garantisse la mise en œuvre du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi ». L’argentier national précise cependant que cette session se tient dans un contexte particulier, au regard des enjeux stratégiques, économiques, sécuritaires que traverse la sous-région CEMAC et aussi au regard de la volonté réaffirmée du chef de l’Etat d’amener le Cameroun vers l’émergence à l’horizon 2035, malgré la conjoncture économique difficile. Une conjoncture d’ailleurs marquée par l’avènement des facilités élargies de crédit octroyées par le Fonds monétaire international au Cameroun, environ 400 milliards de F. En plus, annonce Alamine Ousmane Mey « il faut s’attendre à ce que d’autres partenaires financiers se manifestent, notamment la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l’Union européenne et l’Agence française de développement qui apportent un additif de plus de 800 milliards de F ».
Autant de ressources qui vont permettent l’exécution cohérente, régulière et conforme des programmes portés par les administrations publiques en 2018, dont le renforcement de la sécurité des frontières, la lutte contre Boko Haram, la préparation de la CAN 2019, l’achèvement du Plan triennal, la préparation des échéances électorales, entre autres.
Félicité BAHANE N.

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