Bilan encourageant pour la saison 2 du French Tech Ticket

Francois Hollande avait accueilli les lauréats du French Tech Ticket il y a un an à l'Elysée. - Somer/Pool/REA

Le dispositif destiné à attirer les talents internationaux dans l'écosystème français a permis à 70 start-up étrangères de passer un an dans l'Hexagone en 2017. Près d'un tiers d'entre elles se sont déjà implantées en France.

Le  French Tech Ticket a pris une autre dimension l'an dernier. Pour sa deuxième saison, le dispositif gouvernemental a permis à 70 entreprises étrangères de bénéficier d'un financement de 45.000 euros et d'être accompagnées durant un an en France,  French Tech Ticket .
Et pour la première fois, ces sociétés ont pu bénéficier de l'expertise de structures réparties
dans 13 villes hexagonales, et pas seulement à Paris. Un peu plus de 40 incubateurs ont ainsi hébergé les startuppeurs venus du monde entier, et en particulier d'Inde, des Etats-Unis, d'Egypte, du Brésil et de Russie.

20 start-up déjà implantées en France

Douze mois après, le bilan est très encourageant. Vingt sociétés se sont déjà implantées en France et 35 autres sont en train de faire des démarches en ce sens. Vingt équipes sont aussi parvenues à lever des fonds pour un total de 8,8 millions d'euros. Prochainement, 34 autres pourraient avoir levé plus de 10 millions d'euros, anticipent ceux qui ont chapeauté le programme. En outre, 30 start-up ont signé des « partenariats commerciaux importants » avec des grands groupes, indique la French Tech.
C'est le cas par exemple de Zify, un Blablacar indien, qui indique avoir noué un partenariat exclusif avec la Française des Jeux récemment. « Leurs points de vente, comme les PMU, deviennent des lieux de rencontre pour le covoiturage », explique Anurag Singh Rathor, fondateur et PDG de l'entreprise, qui était incubée au  Welcome City Lab de  Paris & Co . Un test a commencé en décembre dans plus de 2.000 points de vente franciliens. Zify travaille également avec Ile-de-France Mobilités.

Mettre un pied en Europe plus facilement

Pour Anurag Singh Rathor, qui a découvert le French Tech Ticket en consultant un site Internet dédié aux start-up, le dispositif a été une aide précieuse pour mettre un pied en Europe. Un point de vue partagé par Jennah Kriebel, COO de MotaWord, start-up américano-turque spécialisée dans la traduction : « C'était incontournable pour percer ici. Le French Tech Ticket a rendu notre arrivée plus facile, surtout au niveau administratif ! » Car le dispositif permet aussi d'obtenir un titre de séjour en accéléré et de se faire assister dans ses démarches.
Fin janvier, au cours d'un événement organisé à Station F pour marquer la fin de la deuxième saison du programme,  Mounir Mahjoubi , le secrétaire d'Etat au Numérique, est venu remercier les startuppeurs étrangers d'avoir « choisi la France ».

Recrutements dans l'Hexagone

En voyant le nombre de mains levées après avoir demandé aux entrepreneurs combien comptaient poursuivre leur business en France, le ministre s'est réjoui, indiquant : « C'est l'indicateur le plus important pour nous. » Ceux qui ont embauché des salariés en France également. C'est le cas pour 26 start-up de la deuxième promotion du French Tech ticket, qui ont recruté au moins une personne.
Le secrétaire d'Etat au Numérique a annoncé qu'une troisième promotion du French Tech Ticket serait accueillie à la fin de l'année 2018.
Par ANAELLE GRONDIN, Les échos entrepreneurs

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