Interview: «Le millier de professionnels du tourisme doit être bien formé»

Par George MBELLA, Cameroon Tribune
Bouba Bello Maïgari, ministre d’Etat, ministre du Tourisme et des Loisirs.
Pourquoi placer la formation de professionnels du tourisme et loisirs au centre d’échanges lors de la 13 e session du Conseil national du Tourisme ?
Le sous-secteur tourisme et loisirs est l’un de plus grands employeurs dans notre pays puisqu’il emploie des dizaine de milliers de
Camerounais. Mais ce millier de Camerounais doit être bien formé dans tous les métiers de l’hôtellerie, de la restauration ou des loisirs. Ce qui manque, parce que le visiteur de notre pays attend d’être bien reçu non seulement par le sourire mais aussi par la compétence dans l’accueil, dans l’organisation du séjour au Cameroun.
Tout cela est extrêmement important et c’est pour cela que notre session d’aujourd’hui aura eu une durée assez exceptionnelle de plus de trois heures parce qu’il fallait, en plus des exposés des différents ministres à la tête des départements qui contribuent à la formation de ces personnels, écouter également les professionnels dans les deux secteurs du tourisme et des loisirs. Eux qui jusque-là, d’ailleurs, ont formé sur le tas, doivent aujourd’hui recevoir la contribution de l’Etat. Non seulement une contribution en termes de construction d’institutions, en termes financier, mais aussi dans la normalisation, la formulation des programmes d’appui.
Quel plan d’action pour la Can 2016 ?
La Can 2016 c’est la préoccupation majeure aujourd’hui. Nous devons accueillir les Can de 2016 et 2019. C’est pratiquement aujourd’hui parce qu’il ne nous reste que quelques mois pour être prêt. Les villes de Yaoundé et Limbé ont été choisies pour accueillir la Can féminine de 2016. Donc, la priorité pour nous au ministère c’est d’organiser les séminaires de formation pour les établissements de ces deux villes.
 Nous avons déjà commencé le programme des séminaires, pour les professionnels de tous ces domaines. Cela va se mener dans ces délais pour que tous ces personnels à Yaoundé comme à Limbé et à Buea soient fin prêts. Mais aujourd’hui nous n’avons pas seulement parlé de ce programme de contingence. Nous avons réfléchi sur la formation de personnels à long terme et depuis la construction des établissements de formation, la formulation des programmes, l’harmonisation des programmes.
Et la Can Masculine de 2019 ?
Après avoir fini avec le tournoi de la Can 2016, nous allons continuer. Aujourd’hui, les premiers séminaires vont concerner les personnels des villes de Yaoundé et de Limbé et puis nous allons continuer ces séminaires dans toutes les villes qui sont appelées à accueillir la Can 2019. C’est-à-dire Bafoussam, Douala et Garoua.
On envisage de réactiver le programme des lycées professionnels de tourisme à Kribi et à Limbé, mais il est également prévu la construction d’une école d’hôtellerie et de restauration à Bertoua parce que jusque-là nous avions seulement l’école régionale de Ngaoundéré qui d’ailleurs n’accueille chaque année que quelques dizaines d’étudiants dont 18 par Etat membre. Ce qui est insuffisant. Mais nous devons également saluer la contribution du secteur privé qui a aussi non seulement des programmes mais aussi des établissements de formation dans ce domaine.

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