Des privés en plein dans la production de poisson

Résultat de recherche d'images pour "Cameroun production de poisson"Par Michèle FOGANG, Cameroon Tribune
En visite de terrain lundi  dernier à Yaoundé, le Minepia a marqué son encouragement aux initiatives visant à réduire les importations de poisson.
Le Cameroun importe annuellement environ 200.000 tonnes de poisson, correspondant à un investissement de 100 milliards de F. Le ministre des Pêches, de l’Elevage et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga, veut inverser tendance
. « Nous devons limiter les importations en promouvant la production locale ». C’est dans cette perspective qu’il a effectué lundi dernier une descente dans les installations d’Eco park, une exploitation aquacole située au quartier Ahala à Yaoundé. Le lieu a été choisi pour le lancement officiel de l’année de l’aquaculture, une période durant laquelle un accent va être mis sur l’activité. « Il sera question de produire du poisson en grande quantité », a expliqué le ministre.
Sous la conduite de Christophe Foé Ndi, promoteur d’Eco park, le ministre Taïga, accompagné de ses proches collaborateurs, a parcouru les différentes installations du site. Notamment, sept étangs dont trois aménagés et empoissonnés d’espèces telles que  les silures, les carpes, les tilapias et les kangas. Il a aussi eu l’occasion d’assister à une impressionnante démonstration de pêche.
L’exploitation piscicole d’Eco park s’étend sur huit hectares. Il contient environ 400.000 poissons qui pourront produire 400 tonnes au total, soit 1000 à 2000 tonnes par an. « Cette production va contribuer à renforcer la production nationale. Nous voulons atteindre 5000 tonnes d’ici l’année prochaine, voire 20 000 tonnes dans deux ans comme prescrit dans le plan d’urgence », a déclaré Divine Ngala, sous-directeur de l’aquaculture au Minepia. Un réel motif de satisfaction pour Christophe Foé Ndi. « Nous avons voulu accompagner le gouvernement dans sa politique agricole notamment dans le domaine de la pisciculture, qui veut que nous réduisions les importations et consommions ce que nous produisons localement », a-t-il expliqué. Des caissettes pour la conservation du poisson ont été offertes à Eco park par le Minepia. Un don qui vient s’ajouter à l’appui technique et l’apport en alevin que le Minepia a déjà eu à fournir à la structure par le passé. En plus de cette visite, le Minepia a présidé hier à Yaoundé, une conférence-débat organisée par l’association Afrique/ France économie et culture (Afec) sur le thème : « Quelle pisciculture pour un Cameroun émergent ? ». La politique de réduction des importations de poisson est donc en marche.

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