Deux ans pour réorganiser l'exploitation du cuir

Par Marilyne NGAMBO, Cameroon Tribune
Le Minepat est en quête d’un consultant pour l’analyse de la filière cuir au Cameroun.
Le secteur du cuir figure parmi les industries les plus lucratives dans le monde. Au Cameroun, de nombreux facteurs freinent sa compétitivité. Les acteurs de la filière ne parvenant pas à maximiser son fort potentiel (un cheptel de plus de 5 001 000 bovins et 8 600 600 caprins et ovins, en 2009, selon la FAO). Au ministère de l’Économie, de la Planification et de l'Aménagement du Territoire (Minepat), l’on apprend que la filière souffre du faible accès au marché, de l’absence de développement des compétences, du manque d’investissement ainsi que
du manque de technologies appropriées. Par ailleurs, l’absence de partenariats entre les acteurs du secteur de la fabrication, le manque d’une main d’œuvre qualifiée, la faible productivité et la concurrence déloyale caractérisée par l’importation d’articles en cuir de seconde main ou de contrebande, sont également des faiblesses observées.
Pourtant, le sous-secteur des cuirs et peaux qui crée la plus grande valeur ajoutée dans le secteur de l’élevage, peut devenir compétitif dans un délai de 12 à 24 mois. D’où l’avis d'appel à manifestation d'intérêt pour le recrutement d'un consultant en vue de l'analyse de la filière de compétitivité du cuir au Cameroun lancé par le Minepat. Après cette étude qui fera ressortir les contours de la filière, des mesures s’imposeront pour la relance. Notamment une réorganisation du secteur, la professionnalisation des intervenants et le renforcement de leurs capacités en matière d’entrepreneuriat et de contrôle de la qualité, ainsi que la facilitation de l’accès aux marchés mondiaux.

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