DSCE: il faut accélérer les réformes



ct20141024 ok.jpgSelon un rapport d’évaluation triennale présenté jeudi à Yaoundé, les avancées dans la construction des infrastructures contrastent avec la conduite des réformes.
Le rapport d’évaluation triennale de la mise en œuvre du Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE), était jeudi dans les services du Premier ministre au centre des travaux de la 33e session du Comité interministériel de suivi et de mise en œuvre du DSCE.
Présidées par Louis Paul Motaze, secrétaire général des services du Premier ministre, les assises se sont déroulées pendant environ trois heures, en présence de plusieurs membres du gouvernement.
 De la longue présentation des conclusions du rapport d’évaluation triennale (2010-2012) par l’auditeur indépendant, Roger  Mbassa Ndine, il ressort que des avancées ont été enregistrées pendant la période sous revue, au plan notamment de la construction des infrastructures, en dépit de certains retards. Seulement, s’est empressé de souligner le consultant, il y a malheureusement à relever de nombreuses lenteurs dans la conduite des réformes institutionnelles et structurelles. D’où les recommandations proposées pour accélérer la machine économique. Le consultant suggère à ce sujet que de grands chantiers soient lancés dans le secteur des infrastructures, de l’énergie, des transports, des technologies de l’information et de la communication, de l’eau potable. Il faut lancer également, a-t-il ajouté,  un second chantier en ce qui concerne la compétitivité des entreprises de production et un troisième chantier en vue de la modernisation urbaine. C’est un immense chantier parce que nos villes doivent offrir un cadre de vie plus agréable, a précisé le consultant.
Après la présentation de ce rapport, les membres du gouvernement présents ont pris la parole pour féliciter le consultant pour le travail accompli. Certains ont relevé quelques erreurs sur les faits et chiffres ainsi que des lacunes dans la collecte des statistiques, avant de demander des corrections. Puis, bon nombre se sont indignés du fait que la plupart des  problèmes qui continuent à se poser avaient déjà été soulevés lors du diagnostic qui avait conduit à l’élaboration du  DSCE.  Le  ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona,  a même suggéré que les ministres soient réunis en séminaire pour dresser un planning de mise en œuvre des solutions arrêtées, afin que chacun n’avance pas à son rythme.  Suite à ces échanges, Louis Paul Motaze a demandé à chaque ministre de faire parvenir par écrit les observations qu’il a à faire sur le contenu du rapport dans son secteur d’activité.
 A l’ouverture de la session, il a indiqué que l’adoption du DSCE en 2010 procédait de la volonté du gouvernement de reprendre en main la politique de développement du Cameroun, à travers l’identification des secteurs prioritaires, porteurs de croissance dans lesquels il était convenu d’investir massivement à l’horizon 2020. « Cela étant, il était bon que nous nous remettions en question, pour évaluer le chemin parcouru. Ce qui a nécessité le recours à une haute expertise indépendante en vue de dresser un diagnostic froid et de proposer au gouvernement les mesures correctives idoines », a conclu le SG des services du PM.

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