La Chine forme des Africains aux Technologies spatiales

Par MESSI BALA, Cameroon Tribune
chine-forme-technologies-spatialesUn Camerounais lauréat de la formation sur la gestion des programmes spatiaux félicité par l’ambassadeur du Cameroun, Martin Mpana.
La Chine croit en la croissance de l’Afrique. Ce pays ambitionne d’accompagner le continent dans le développement des applications technologiques des satellites d’observation et de communication.

C’est dans ce sens qu’il faut situer la cérémonie inédite organisée mardi dernier à 42 km de Pékin. Ce jour-là, en effet, la China Academy of Space Technology (CAST) remettait des diplômes de fin de formation sur « la gestion des programmes spatiaux et les applications technologiques des satellites » à 18 candidats représentant 10 pays (Argentine, Botswana, Cameroun, Ethiopie, Iraq, Mongolie, Pakistan, Qatar, Soudan et Thaïlande).
Deux jours plus tard, l’ambassadeur du Cameroun en Chine, Martin Mpana, a reçu en audience le lauréat camerounais, Saya Kaigama Moustapha, et le Dr Li Meng de la CAST. Plus de 90 minutes d’entretien « pour connaître les contours de cette formation, évaluer les avantages pour notre pays afin d’en rendre compte à qui de droit et féliciter ce compatriote qui tel Prométhée vient conquérir un savoir et un savoir-faire », souligne le diplomate.
A en croire Saya Kaigama Moustapha «différentes technologies et applications spatiales au service du développement durable ont été exposées et développés durant cette formation et un accent particulier a été mis sur le transfert de technologies entre la Chine et les pays participants». Cette formation, au sein de la CAST, a eu aussi pour objectif de faire vivre aux participants les conditions et procédures d’applications des technologies spatiales sur l’éducation, la santé, l’agriculture, les télécommunications, la sécurité nationale, le e-gouvernement, la gestion des catastrophes naturelles (inondations, feux de forêt, désertification, déforestation), la gestion des ressources naturelles (étude du réseau hydrographique, gestion de l’exploitation forestière et minière, parcelles agricoles et minières, occupation du sol, cartographies géologiques), gestion des infrastructures et des équipements (autoroutes, barrages, ports…).
« Mais pour que le Cameroun puisse vraiment profiter des avantages des technologies et applications satellitaires, il serait intéressant qu’il envisage déjà de mettre en place un programme spatial national à horizon 2020. Et pourquoi ne pas envisager un satellite de communication et d’observation au Cameroun plus tard ? », suggère Dr Li Meng. Du moins, côté chinois ils sont prêts.

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