Une politique semencière attendue au sein de la Cemac
Les ministres de l’agriculture de la sous-région se sont réunis mardi dernier à Douala pour en discuter.
« D’ici
2025, plus de 60% de la population de la zone Cemac vivra en milieu
urbain. Les performances de notre secteur se doivent d’être rapidement
améliorées si nous voulons éviter une aggravation de la situation
alimentaire, déjà préoccupante dans notre sous région ». Essimi Menye a
d’emblée donné l’importance du Conseil des ministres chargés de
l’Agriculture de la zone Cemac, qui s’est tenu mardi dernier à Douala.
Pour le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader),
cette rencontre qui a réuni les 6 pays de la sous région est d’une
portée politique et économique certaine sur un sujet d’actualité : la
sécurité alimentaire.
La
rencontre desdits ministres a permis de discuter de l’élément-clé : la
semence, spécifiquement l’amélioration de sa qualité. Un facteur de
production important qui représente près de 30% de la productivité des
systèmes de culture. Selon le Minader, pour que la qualité de la semence
soit fortement améliorée, elle se doit d’être au cœur des politiques
agricoles. Un élément essentiel dont les petits producteurs peinent à
avoir accès. Essimi Menye a indiqué qu’il était primordial pour les pays
de la sous région de mettre en place le fonctionnement d’une politique
semencière. D’autant plus que les similitudes des agricultures devraient
aider les pays de la Cemac à y parvenir. Le secteur semencier de tous
ces Etats étant caractérisé par des contraintes structurelles et
organisationnelles, une implication insuffisante du secteur privé, des
législations nationales souvent inadaptées et un marché sous-régional de
taille limitée.
Les
propos du président de la commission de la Cemac et du représentant de
la Fao sont allés dans le même sens. Ils affirment eux aussi que l’accès
aux semences de qualité est une condition indispensable pour
l’augmentation de la productivité agricole et le renforcement de la
sécurité alimentaire. L’objectif ici étant de moderniser l’agriculture,
non seulement pour promouvoir l’autosuffisance alimentaire, mais aussi
et surtout pour accéder aux marchés. L’autre nécessité pour ces pays,
c’est le partage d’informations dans le secteur. La Cemac a ainsi
sollicité l’appui technique et financier de la Fao. Il est question de
préparer un programme régional de développement du secteur semencier,>>>
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