Cameroun-FMI, les signaux au vert
Par MONDA BAKOA, Cameroon Tribune, 08-05-2014
Mario de Zamaroczy chef de la mission du Fonds monétaire international a donné jeudi la primeur de ses conclusions au chef de l’Etat.
Mario de Zamaroczy chef de la mission du Fonds monétaire international a donné jeudi la primeur de ses conclusions au chef de l’Etat.
Le
taux de croissance de 5,5%, réalisé en 2013 par le Cameroun, a «
favorablement impressionné » la mission d’évaluation du Fmi (Fonds
monétaire international).
La révélation a été faite hier par Mario de Zamaroczy, chef de ladite
mission, reçu, en fin de matinée, au palais de l’Unité par le chef de
l’Etat.
L’investigation entamée le 24 avril 2014 par le Fmi a donné lieu
à des rencontres à Douala avec des acteurs du secteur privé, à Yaoundé
avec des parlementaires, des universitaires, des membres de la société
civile, des ministres. Mario de Zamaroczy, en revisitant ainsi son
carnet de route, s’est fait le devoir de livrer la primeur de ses
conclusions au chef de l’Etat. L’audience d’hier a duré un peu plus
d’une heure.
Le plus intéressant, selon l’hôte du
président de la République, est que ce taux de croissance s’apprécie
dans le contexte d’une inflation modérée et de la réalisation, en cours,
de grands projets d’infrastructures. Pendant son séjour, la mission du
Fmi a visité, à cet égard, le chantier du port en eau profonde et la
centrale à gaz de Kribi.
Ce tableau idyllique se trouve
malheureusement quelque peu assombri par « une situation budgétaire
tendue », selon les termes de Mario de Zamaroczy. Car d’après le
constat de la mission, l’Etat fait face à des recettes financières qui
ne sont pas toujours à la hauteur des prévisions de dépenses. C’est une
donne qui se présente comme un défi à relever, selon le chef de la
mission du Fmi. Celle-ci propose des pistes dont l’élargissement de
l’assiette fiscale à de nouveaux contribuables et la réduction de
certains postes de dépenses.
L’autre défi à relever est de faire à ce
que la croissance soit « inclusive », c’est-à-dire ressentie dans la
population. Mario de Zamaroczy précise qu’il s’agit là d’un autre point
de discussion abordé avec le chef de l’Etat.
En réponse à une question de la presse
sur la plan d’urgence du gouvernement, objet d’un conseil de cabinet il y
a quelques semaines, Mario de Zamaroczy estime qu’il s’agit de
redynamiser les administrations, afin qu’elles travaillent vite et
qu’elles produisent les résultats attendus. Il rappelle que ce plan
demeure dans une phase dynamique d’enrichissement, en attendant d’être
validé.
En rappel, la mission du Fmi découle de
l’article 1V de ses statuts. Cette disposition juridique accorde aux
membres (le Cameroun l’est depuis 1963), le bénéfice de certains
services dont la surveillance bilatérale de l’économie et le conseil, à
travers notamment une assistance technique.
Les conclusions de la mission
d’évaluation, dont les membres ont quitté le Cameroun hier soir, seront
déposées sur la table du conseil d’administration de l’institution.
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