Médicaments : publicité interdite
Un
communiqué du Conseil national de la Communication vient de rappeler à
l’attention de l’opinion publique et surtout des responsables des
journaux, des stations de radios et télévisions, une mesure relative à
la promotion des médicaments.
Des dispositions de la loi du 29 décembre 2006 régissant la publicité
au Cameroun interdisent, en effet, la promotion des médicaments, des
structures médicales et de leurs fondateurs dans les médias.
C’est en
s’appuyant sur ces dispositions que le Conseil national de la
Communication, qui agit dans le cadre de ses missions, a adressé « un
ultime avertissement à l’ensemble des médias publics et privés » et,
citant nommément quelques-uns, demandé « à leurs promoteurs de mettre
sans délai un terme à la diffusion de tels programmes, proscrits par la
législation en vigueur ». Comme il le laisse clairement comprendre, ce
n’est pas la première fois que le CNC intervient sur ce champ. Il laisse
constater, en filigrane, que la multiplication des avertissements, dont
« l’ultime » vient d’être rendu public pour sensibiliser une fois de
plus les promoteurs des médias, n’a pas eu tout à fait jusque-là l’effet
dissuasif escompté. Le problème perdure donc nonobstant les
avertissements.
Toutefois,
il est tout aussi loisible pour chacun d’observer que la publicité
des médicaments, particulièrement de la pharmacopée traditionnelle,
celle des promoteurs de nombreuses structures sanitaires agréées et
surtout non-agréées se fait bien au-delà du cadre médiatique. Il suffit
pour s’en convaincre de prendre un moyen de transport en commun
inter-urbain, par exemple, entre Yaoundé et Douala. Pendant le voyage,
des personnages qui ne déclinent pas toujours leur identité, vantent
devant les passagers l’efficacité de toutes sortes de décoctions
supposées soigner diverses maladies. Ils les proposent à la vente sur
place ou, pour certains, distribuent des cartes de visite et prennent
des rendez-vous. Une telle publicité s’effectue encore par voie
d’affichage ou à l’aide cde véhicules disposant de hauts parleurs,
particulièrement dans les grandes agglomérations. Sans négliger l’aspect
des médias, le problème de la publicité des médicaments, des
structures sanitaires et de leurs promoteurs se pose à une large
échelle. C’est d’ailleurs à bon escient que le CNC a rappelé la
disposition légale selon laquelle « la publicité en faveur des
structures sanitaires et des pratiques médicales est interdite dans la
presse écrite, par voie de radiodiffusion sonore, de radiodiffusion
télévisuelle… ou par tout autre moyen de communication permettant
l’accès au grand public ».>>>
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