Regain de confiance des partenaires

Par Alain Tchakounté, Cameroon Tribune, 17-11-2013

Oublié, le dernier classement du Doing Business. Oublies, les pronostics alarmistes des économistes de la zone Cemac, pour ce dernier trimestre 2013. La dynamique Douala donne actuellement l’image d’un pays tourné vers l’émergence. Les chantiers qui ont cours actuellement – et pas des moindres –  montrent bien que le Cameroun a regagné la confiance des investisseurs. Quoiqu’en disent les prévisionnistes.

Tenez : dans le cadre de la coopération bilatérale, un grand bond en infrastructures va être effectué, par le biais de l’AFD (Agence française de développement) et du deuxième volet du programme C2D. Des financements ont pu être trouvés avec le partenaire français, pour la construction du deuxième pont sur le Wouri, dont la première pierre a été posée jeudi dernier. Comment oublier la Chine, dont une de ses entreprises, a, avec la construction d’une route à Yassa, permis de décongestionner une partie de l’entrée Est de Douala. Reste l’autre partie (par « Village » notamment), et l’entrée Ouest (Bonabéri) qui vont faire l’objet de travaux, impliquant aussi la participation d’autres partenaires.
Deux cimenteries majeures sont actuellement en cours de construction à Douala. La cimenterie Dangote, d’une capacité d’1 million de tonnes par an, extensible à 1,5 million à partir de la 3e année de production, est un investissement de plus de 68 milliards consentis par le groupe nigérian. Parallèlement la cimenterie Cimaf, du groupe marocain CIMAT vient renforcer l’offre en matériaux de construction, avec l’installation d’une autre cimenterie d’un montant de 20 milliards de Fcfa, pour une production évaluée à 500 000 tonnes. Il n’est pas inutile de rappeler qu’il existe aussi un projet de nature presque identique en gestation à Limbé.
Les choses avancent aussi à grands pas au rayon énergie. Memve’ele, Lom-Pangar ont été lancés. D’autres projets structurants comme la centrale à gaz de Kribi ou la centrale thermique à fioul lourd de Yassa sont fonctionnels pour réduire la crise énergétique. Ils viennent s’ajouter à l’usine à gaz naturel de Ndogpassi de Rodeo Development Limited, désormais Gaz du Cameroun, dont la production sera d’un apport considérable aux entreprises de Douala. Une vingtaine déjà « raccordée » au réseau de gazoduc. 
On le voit, les investisseurs affluent. Et c’est bien connu, on n’investit pas dans un pays dont on n’a pas confiance. Plusieurs milliards ainsi injectés par des investisseurs privés, il faut le faire. Le Cameroun, qui au début des années 2000, était considéré comme un « bon risque », au fil des avancées que connaît le programme des Grandes Réalisations tracé par le chef de l’Etat, va bien au-delà d’un « bon risque ». Pour devenir progressivement un bon placement, de nature à ravir les milieux d’affaires.

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